La Bretagne, « monument historique » du Tour

Pour sa 100e édition, le Tour de France ne pouvait ignorer la Bretagne, terre de vélo et berceau des Hinault, Bobet, Robic, Petit-Breton, Groussard, Lino, Pensec et autre Heulot. Du coup, la 10e étape traversera ce mardi les départements du Morbihan, des Côtes d’Armor et de l'Ille-et-Vilaine.

Terre historique de cyclisme, la Bretagne ne pouvait être zappée du parcours 2013. Un tracé à part puisque centième édition oblige, les 21 étapes font la part belle aux principaux endroits où s’est forgée depuis 1903 la légende de la Grande Boucle. Si l’incursion ne sera pas durable (seulement le temps de cette 10e étape) et totale (le département du Finistère ne sera pas traversé), les organisateurs du Tour ont tenu à rendre hommage à ce « pays du vélo ». Et en particulier à ses deux plus beaux champions et ambassadeurs : Louison Bobet et Bernard Hinault.

Un premier hommage sera rendu au triple vainqueur du Tour (1953, 54, 55) au km 99, lorsque le peloton traversera Saint-Méen-le-Grand, berceau de Louison Bobet. Trop pressés de rallier l’arrivée, les coureurs n’auront pas le temps de mettre pied à terre pour s’en aller visiter l’espace scénographique dédié à la gloire de celui que l’on considère -avec Fausto Coppi- comme le premier véritable pro du cyclisme (en termes d’entraînement, préparation, récupération, nutrition). Un lieu de culte qui rassemble vélo, photos, témoignages, maillots, médailles et autres carnets de notes ayant appartenu au Breton.

Dans la tanière du blaireau

Le clin d’œil suivant aura lieu au km 136, à Calorguen, plus précisément. Un village de 699 âmes où réside un certain Bernard Hinault (sa femme, Martine, en est la maire), quintuple vainqueur du Tour (1978, 79, 81, 82, 85) et authentique légende vivante. Réside, seulement, car le fief emblématique du Blaireau reste Yffiniac, situé non loin de là dans les Côtes d’Armor, à 57 kilomètres de l’endroit où passera le Tour ce mardi.

Grands amateurs voire consommateurs sans modération de vélo, les Bretons seront une fois encore, à n’en pas douter, très nombreux sur le bord des routes, jusqu'à Saint-Malo, où sera jugée l'arrivée de cette 10e étape. Lors de la dernière incursion du Tour en 2011, une immense clameur avait escorté les coureurs. De celle que les coursiers n’oublient pas.

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