La Corse attend son Tour

La Corse attend son Tour - -
Doucement mais sûrement, l’excitation monte en Corse. A trois jours du grand départ du Tour de France, ce samedi, les habitants prennent conscience de l’ampleur de l’évènement qu’ils vont accueillir. Un évènement historique pour l’Ile de Beauté, dont les coureurs vont arpenter les routes, au cours de trois étapes, pour la première fois. Alors forcément, ce mercredi soir à Porto-Vecchio, à l’occasion de l’inauguration du « village corse », tout proche du lieu où sera donné le grand départ, les sourires s’affichent sur tous les visages.
Et même si le soleil se cache un peu, Christian Prudhomme est aux anges. « On voulait un départ spectaculaire, ça va être le cas, lance le directeur du Tour de France. Ça va être un départ esthétique et vraiment magnifique. Hier, le sourire était chez tous les gens sur le bateau en arrivant ici. » Le fameux bateau, qui accueillera le centre logistique de la course ainsi que les nombreux médias qui couvriront l’évènement, est lui aussi déjà prêt.
« On n’est pas en état de guerre »
Au milieu de la quinzaine d’artisans locaux présents ce mercredi pour cette petite soirée de présentation, les amoureux corses du cyclisme ne se sont pas fait prier pour rencontrer les glorieux anciens (Bernard Hinault et Bernard Thévenet) et humer un air qui leur était jusqu’alors inconnu. Celui de l’impatience avant d’accueillir le Tour de France. « Ça fait longtemps qu’on l’attend, souffle Christine. Beaucoup de choses se passent ailleurs et pas en Corse. On a bien fait d’attendre car le Tour est là. Beaucoup de villes et de villages sont mobilisés. Beaucoup de personnes attendent ça impatiemment et cherchent depuis des mois l’endroit stratégique, comme pour un rallye. »
Mais plus qu’un évènement sportif sans précédent sur l’île, ce départ est, pour beaucoup, l’occasion de donner une autre image de la Corse. Celle de la vraie Corse, loin des faits divers. « Imaginez, il y a dix ans, on en rêvait et là ça se réalise, lâche René, cinquantenaire fan de vélo. On est fier de notre île, de pouvoir la montrer aux gens. Là, c’est du positif. On va voir la Corse dans le monde entier. On n’est pas en état de guerre mais un pays très calme. » La grande banderole qui trône sur Porto-Vecchio sonne d’ailleurs comme un résumé de l’ambiance générale : « A notre Tour ! »
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