La « Froome mania » gagne Londres

Depuis le début de la semaine, la capitale anglaise et en particulier le quartier d’affaires de Canary Wharf vit au rythme des exploits de Chris Froome, dont la cote de popularité ne cesse d’enfler outre-Manche.

Un an après le succès historique de Bradley Wiggins sur les routes du Tour de France -le premier d’un Britannique depuis 1903- l’Angleterre se remet à vibrer pour la Grande Boucle. Mais cette fois-ci, ce n’est pas l’homme aux rouflaquettes qui embrase le royaume, mais un Kényan blanc, devenu 100% british depuis 2008. Son nom : Chris Froome, of course.

Si la facilité déconcertante avec laquelle le Maillot Jaune domine ses adversaires laisse sceptique et provoque même des bordées de sifflets en France (comme lors de l’ascension du mont Ventoux), de l’autre côté du Channel, la « Froome mania » bat son plein. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller faire un petit tour sur les bords de la Tamise, du côté du quartier d’affaires de Canary Wharf à Londres, où a été dressé un « Fan Park ». Autrement dit, un espace de détente dédié à la petite reine et au leader de la Sky, mais aussi d’exposition, de restauration et surtout de retransmission, depuis le début de semaine, des étapes du Tour sur un écran géant de 4 mètres de large.

Froome soutenu à distance

Ouvert de 11 h à 22 h, le pic d’audience a lieu à l’heure du déjeuner (environ 2000 personnes dénombrées), où les pros de la finance lâchent des yeux les « radars » de la City pour parler vélo, refaire l’étape de la veille, puis regarder le début de l’étape du jour retransmise à partir de 14 h. Une fois la journée de travail achevée, certains reviennent même à 19 h pour y découvrir le résumé de la journée. Pour le plus grand bonheur des fans de « Froomey ».

« Je ne me lasse pas de voir Froome sur ce grand écran, s’enthousiasme Michael, jeune trader de 26 ans. Ce qu’il fait est énorme. J’ai même pu accompagner ça d’une tartiflette préparée dans les règles ! J’ai presque l’impression d’être dans les Alpes… En tout cas, je sais où je vais prendre mes pauses cette semaine. » Un soutien à distance qui fera chaud au cœur au Maillot Jaune, dont la cote d’amour n’est pas prête de décoller ici, en France…