
Le peloton ventre à terre

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Cette première étape du Tour en Vendée a vu beaucoup de coureurs à terre. Avant qu’une partie du peloton, incluant Alberto Contador, ne mange le bitume à neuf kilomètres de l’arrivée, d’autres chutes ont émaillé les 191,5 km séparant le Passage du Gois et le Mont des Alouettes. Dès le départ fictif, c’est l’Allemand de chez HTC André Greipel qui s’emmêle les pédales.
Une fois le peloton élancé, à l’entrée des Sables-d’Olonne, Jelle Vanendert (Omega Pharma-Lotto) lève son bras pour signaler un îlot directionnel. Mais il regarde aussi derrière lui et se fait piéger en passant sur un dos d’âne. Signaler un danger et se retourner, « la chose à ne pas faire », souligne Cyrille Guimard. Alors qu’on avait déjà assisté à quatre chutes plus ou moins importantes, le peloton frôle ensuite la catastrophe à 9 km de l’arrivée.
Les frères Schleck sauvés
Une spectatrice trop près de la route, et dos aux coureurs, déséquilibre un membre de la formation Astana, qui s’écroule et entraîne plusieurs dizaines de coureurs dont Alberto Contador. L’Espagnol, qui comptera au final plus d’une minute de retard à l’arrivée, ne dira mot passé la ligne. « On savait que ça allait être dangereux, le vélo ce n’est pas que de la pédale, il faut aussi faire attention à rouler devant », réagira pour sa part Fränk Schleck (Leopard).
Les frères luxembourgeois, victimes eux aussi d’une chute à un kilomètre de la ligne, seront sauvés par la « règle des trois kilomètres », qui ne pénalise pas les coureurs tombés dans les 3 000 derniers mètres. Schleck et Contador franchiront la ligne ensemble, mais ne seront pas crédités du même temps à l’arrivée. D’où l’humeur boudeuse du Pistolero une fois celle-ci franchie...