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Le Tour des derniers explorateurs

Christian Prudhomme

Christian Prudhomme - -

Pour mettre du piment, le Tour s’offre ce samedi une montée finale inédite : la Planche des Belles Filles. Après plus d’un siècle d’existence, comment les organisateurs parviennent-ils encore à dénicher de nouveaux coins ? Explications.

Evidemment, le Tour connait ses classiques : Mont Ventoux, Alpe d’Huez, Plateau de Beille et autre Galibier… Mais tous les ans, une montée jamais visitée se profile. Et si l’année dernière les coureur avaient découvert le Mûr-de-Bretagne, cette année c’est au tour des Vosges et la Planche des Belles Filles de se présenter comme « LA » nouveauté 2012.

Comment dénicher de nouveaux lieux qui garantissent un spectacle de qualité ? La question se pose presque naturellement. Et la réponse est étonnante : tout simplement grâce aux passionnés de cyclisme qui « alertent » l’organisation du Tour dès qu’ils ont l’impression d’être tombés sur une nouvelle pépite. « On a des gens qui nous écrivent pour nous dire par où ils sont passés, explique Jean-François Pescheux, le directeur des compétitions d’Amaury Sport Organisation. On est aussi en relation avec des départements et des régions qui souhaitent mettre en valeur des stations de ski, des sites protégés. Les élus viennent nous voir, nous prenons contact avec les cyclistes qui franchissent ces obstacles ». Ainsi est-ce le cas pour « la Planche », difficulté que connaissent bien les cyclosportifs adeptes des parcours autour des trois Ballons d’Alsace.

Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, confirme : « On reçoit beaucoup, beaucoup de courrier. Des gens qui nous écrivent des mails. Mais aussi des enfants de 10 ou 12 ans qui me dessinent des Tours de France. Cela me touche beaucoup et ça veut dire qu’il y a une vraie passion ».

Toujours se renouveler

Cette politique de découverte est assumée voir même revendiquée par Christian Prudhomme : « Nous avons l’obsession de chercher des difficultés en dehors des Alpes et des Pyrénées ». Le résultat ? Une 7ème étape inédite que tout le monde espère spectaculaire. Prudhomme estime même que « ce sont les pentes les plus dures de l’histoire du Tour de France », avec ses 200 derniers mètres d’ascension à 28 % ! Ca promet.

En tout cas, chaque année, les organisateurs parviennent à se renouveler sans jamais s’essouffler. Un sacré tour de force, 109 ans après la première édition de la Grande boucle.