Les équipes récitent leur gamme

Retour du contre-la-montre par équipes ce dimanche sur les routes du Tour de France. Un exercice particulier, difficile, collectif et qui ne laisse rien au hasard. Décryptage.

C’est une partition à réciter comme du papier à musique. Chaque détail a son importance. Qu’il soit technique, avec des vélos monstres de technologie, ou tactique avec des locomotives à placer aux endroits stratégiques du parcours. Les 22 équipes vont s’élancer ce dimanche pour un contre-la-montre par équipes de 23km autour des Essarts (Vendée). Un exercice particulier. « C’est toujours une journée spéciale et stressante, confie l’expérimenté Jens Voigt, coéquipier des frères Schleck. C’est physiquement dur, très court, mais intense. »

Placée parmi les favorites de l’exercice, la formation Leopard Trek pourra notamment compter sur le meilleur rouleur du monde, Fabian Cancellara. C’est d’ailleurs lui qui emmènera pendant une grande partie ses coéquipiers. Quant à Andy Schleck, il essaiera de « suivre », comme il l’a glissé cette semaine, sourire aux lèvres. Car avec des pointes à près de 70km/heure, pas question de se faire lâcher par les copains. Surtout quand on joue le classement général. Au final, c'est le temps du cinquième arrivé qui est pris en compte pour l'ensemble de l'équipe.

L’épreuve se caractérise également par l’effort collectif à fournir. Pratiquement en apnée, les coureurs comptent les uns sur les autres. « On ne veut pas se rater pour les coéquipiers », continue Voigt. « Quand on est moins bien, on doit subir le moins possible sans ralentir l’allure des autres, reprend Nicolas Roche, l’Irlandais d’AG2R-La Mondiale. C’est ce qui donne de l’excitation. » Souvent spectaculaire, le contre-la-montre par équipe livre souvent son lot de surprises. Celui de dimanche ne devrait pas déroger à la règle.