Moscato : « Le cas Jalabert me touche »

Vincent Moscato - -
Après l’affaire Jan Ullrich, qui a avoué s’être dopé au cours de sa carrière, nos confrères de l’Equipe ont annoncé ce lundi que Laurent Jalabert avait utilisé de l’EPO sur le Tour de France 1998. A quelques jours du départ du centième Tour de France, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme a ainsi décidé de renoncer à ses activités de consultant sur cette Grand Boucle. « Le cas Jalabert me touche, a expliqué Vincent Moscato, membre de la Dream Team RMC Sport. J’aime beaucoup le bonhomme. Il faut que les sanctions arrivent et qu’elles ne soient pas choisies par celui qui est le juge de paix.
On prend Jalabert dans un melting-pot d’anonymes. On le sort du chapeau 15 ans après. Résultat ? Il ne travaille plus ni sur RTL ni sur France Télévisions. Il a 50 ans. Il est marié et père de famille. Le punir, bien sûr, mais c’est sur le moment. C’est affreux. Il ne faut pas ressortir des éléments 15 ans après. Laurent Jalabert a changé de vie. Il n’est plus cycliste professionnel. Je ne suis pas d’accord avec tous ceux qu’on salit. Je le répète, mais si j’avais eu 18, 20 ou 22 ans et que j’avais été nourri à la mamelle du cyclisme, j’aurais probablement fait comme tout le monde.
« C’est la vox populi »
Je ne suis pas meilleur que les autres. Pour avoir les chronos, faire partie d’une équipe et avoir des performances, il faut faire partie des meilleurs. Pour être le meilleur, il fallait passer par la culture du vélo, c’est-à-dire les produits dopants. C’est comme cela. Mais, je me mets à la place de Laurent Jalabert. Tout le monde me dit : "Jalabert doit avouer puisqu’il en sera libéré." Dans ces cas-là, vous êtes seul contre le reste du monde. Le jour où vous avouez, tout le monde vous assassine alors que vous n’avez plus 25 ans, mais 50 ans. Nous vivons avec les gens. C’est la vox populi. Jalabert ne passera pas pour une victime comme Lance Armstrong auparavant. En tout cas, c’est une certitude, il faut combattre le dopage. »
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