Prudhomme : « On était à guichets fermés »

Le directeur du Tour de France se félicite du succès populaire de cette 13e étape et de la bagarre qui a eu lieu dans les derniers kilomètres. Et ne regrette absolument pas le tracé du parcours, propice à une arrivée au sprint.

Christian, cette 13e étape a attiré de nombreux spectateurs sur les routes du Tour de France.

Il y a énormément de monde sur les routes du Tour tous les jours, mais plus encore aujourd’hui, le 14 juillet. On est dans le sud de la France, il y a des vacanciers mais aussi de la ferveur pour le Tour. Le final de l’étape dans l’ascension du Mont Saint-Clair a été absolument splendide. Et puis, pour aller jusqu’au Cap d’Agde, on était à « guichets fermés ».

N’êtes-vous pas un peu déçu qu’un coureur français ne se soit pas imposé ?

On n’a pas vu de Français gagner mais on a vu une étape qui était tout sauf une étape de transition, avec une dernière heure absolument extraordinaire. Le vent est presque aussi fort que la montagne et on l’a encore vu. Et puis, le Mont Saint-Clair était idéalement placé pour qu’il y ait une bagarre. Il y a eu du panache du côté de Van den Broeck et d’Evans, ce ne sera sans doute pas suffisant, mais ils étaient devant et ont essayé. Je n’ai qu’une chose à dire : chapeau à l’ensemble du peloton et merci à tous les supporters qui sont là avec plein de ferveur et d’enthousiasme ! C’est la grande fête du Tour de France qui, je vous le concède, est très impressionnante, même pour moi.

Pour plus de spectacle, l’arrivée n’aurait-elle pas pu être jugée en haut du Mont Saint-Clair ?

Vous allez me créer de sacrés ennuis avec les équipes techniques et logistiques du Tour de France, qui sont pourtant magnifiques (rires) ! Je leur ai déjà inventé un certain nombre de choses et ils font des miracles. Par exemple, l’arrivée l’an passé à Mûr-de-Bretagne, personne n’aurait pu l’imaginer et elle a été possible grâce aux élus et aux équipes techniques. Quand on trace des parcours du Tour, il faut toujours commencer par le rêve.