Tony Martin écrase le chrono

L’Allemand Tony Martin (Omega Pharma) n’a laissé aucune chance à ses rivaux sur les 54 km du contre-la-montre entre Bergerac et Périgueux. Une deuxième victoire d’étape logique pour le triple champion du monde de la spécialité.

Le TGV Tony Martin est passé. Et impossible de le rattraper. En l'absence du Suisse Fabian Cancellara (Trek) et du Britannique Christopher Froome (Sky), qui ont tous les deux abandonné en cours de route, le coureur de l’équipe Omega Pharma-Quick Step était le grand favori pour s’imposer sur l’unique chrono du Tour 2014. Et il n’a pas déçu.

En moins de 17 kilomètres, l’Allemand avait rattrapé Rudy Molard (Cofidis), parti deux minutes avant lui. Et de un. Premier coureur à passer sous la barre des 24 minutes, il comptait 35 secondes d'avance sur le chrono de Jan Barta au km 19. Martin dépassait ensuite Paul Voss (NetApp). Et de deux. C’était enfin au tour de Joaquim Rodriguez (Katusha) d’être repris par l’intouchable Allemand. Sans même lui jeter un regard. Impressionnant de facilité, le triple champion du monde du chrono achevait les 54 kilomètres après 1h06'21'’, soit une moyenne de 48,8 km/h.

Même Nibali a cédé

Tony Martin signe ainsi la troisième victoire dans cette discipline sur le Tour, après Grenoble en 2011 et le Mont-Saint-Michel l’an passé. Mais aussi sa deuxième depuis le départ de Leeds, après son succès lors de l’étape en ligne en direction de Mulhouse. « Je me sentais bien. Je pensais être plus fatigué, a-t-il confié à l’arrivée, conscient qu’il faudrait alors un exploit pour aller le chercher, 1h30 environ avant l’arrivée de Vincenzo Nibali. J'ai maintenu un bon tempo et j'ai été régulier. Je me réjouis de cette performance. Je suis vraiment heureux car c’était ma journée et ma spécialité. Je m’y étais préparé et j’ai tout donné. »

Loin, très loin derrière, Danny Pate puis Jan Barta ont longtemps mené la danse dans ce chrono. Avant de se faire avaler par Martin. Son dauphin néerlandais, Tom Dumoulin (Giant-Shimano), accuse 1’39’’ de retard à Périgueux. Même le Maillot Jaune Vincenzo Nibali, impérial en montagne, doit céder près de deux minutes à l’Allemand à l’arrivée. Intouchable, on vous dit.

Adrien Debargue