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Tour de France (4e étape) - Les pavés, ça change tout ?

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Alors que leurs nerfs ont déjà été mis à rude épreuve ce lundi, les coureurs abordent la 4e étape du Tour de France, entre Seraing et Cambrai (223,5 km), avec la promesse d’une nouvelle journée agitée. Sept secteurs pavés vont ainsi se dresser devant eux.

Entre la bordure de la seconde étape et la lourde chute de la troisième, ce début de Tour ne laisse aucun répit aux coureurs. La quatrième étape, ce mardi entre Seraing et Cambrai (223,5 km), ne sera toujours pas propice au relâchement, bien au contraire. Alors que la Grande Boucle fait enfin son apparition dans l’Hexagone, les coureurs vont au-devant d’une nouvelle difficulté : les pavés.

Dans un parcours empruntant par endroit le tracé de Paris-Roubaix, la lutte devrait véritablement s’engager dans les trente derniers kilomètres. « La course se décantera véritablement à partir de Saint-Python, à 26 km de l’arrivée, analyse Cyrille Guimard, membre de la Dream Team RMC Sport. Quand on sortira de Saint-Python, qui est un des secteurs les plus difficiles (1,5 km), on rentrera un kilomètre plus loin dans le secteur de Quiévy (3,7 km). Sur 6 kilomètres, on sera pratiquement tout le temps sur les pavés. »

Les pavés sur le sec, un handicap ?

L’an dernier, la pluie sur les pavés lors de la 5e étape avaient eu raison de Christopher Froome, forcé à l’abandon. Cette année, la route devrait être sèche, mais le danger reste présent. «Sur le mouillé, vous avez des vitesses réduites. Quand vous êtes sur du sec, vous êtes pratiquement entre 8 et 10 km/h plus vite partout. Ça cogne beaucoup plus, c’est plus difficile sur le plan physique. Et les chutes sont bien plus graves », note Cyrille Guimard.

Thierry Bourguignon, également consultant pour RMC Sport, s’attend à du spectacle. « On devrait avoir droit à un final aussi chaotique que celui de la 3e étape », avance-t-il. Les leaders devraient une nouvelle fois s’expliquer. « On sait que Contador est moyen sur les pavés, Froome n’est pas un grand spécialiste non plus, explique-t-il. Les autres vont en profiter, essayer de les mettre en difficulté. »

Portal : « Froome n’a pas d’appréhension »

Nicolas Portal, directeur sportif de l’équipe Sky, pense que son leader Chris Froome n’aura pas de souci cette année. « En fait il aime ça. Quand on a repéré les pavés il y a quelques mois, il est rentré comme un sauvage dedans. Il est propre, prend les bonnes trajectoires. Il a envie de bien faire, parce qu’il n’a pas d’appréhension. J’espère seulement que cette grande motivation ne va pas lui faire faire d’erreurs », prévient-t-il.

Giuseppe Martinelli, directeur sportif de l’équipe Astana, est également confiant pour son leader, l’Italien Vincenzo Nibali, troisième de l’étape des pavés l’an dernier : « C’est plus facile pour lui que pour beaucoup de coureurs. » Pour Portal, la stratégie est simple, il ne faut pas se laisser enfermé au milieu du peloton et calculer sa trajectoire : « Je pense qu’il faut rentrer dedans dans les premiers. Chaque coureur essaie d’aller le plus vite possible pour se tendre la ligne comme on dit. Chacun prend sa place, au milieu ou sur les côtés ». Selon lui, «ce sont surtout les trois premiers secteurs qui vont être compliqués. »

Nathan Gourdol, avec la rédaction