Tour de France : ça sent la poudre

Alberto Contador à l'attaque sur la 8e étape du Tour de France ? - -
Il y avait du monde ce vendredi matin au bus de la formation Saxo Tinkoff. Alors que Christopher Froome répondait dans un relatif anonymat aux questions de la poignée de journalistes qui patientaient à l’ombre du bus de la Sky, tous n’avaient d’yeux que pour Alberto Contador. Comme si l’Espagnol était l’ennemi numéro 1 de Christopher Froome, alors que la route du Tour de France s’élèvera ce samedi dans les Pyrénées avec, au programme, le col de Pailhères (hors catégorie) et surtout la montée finale vers Ax 3 Domaines (1ère catégorie). L’heure de l’explication entre les cadors de ce peloton après une première semaine particulièrement nerveuse.
Dans le rôle du favori, Christopher Froome. « Je me sens bien, explique le coureur de Sky. J’attends les Pyrénées avec impatience. Il y a eu beaucoup de stress pendant la première semaine. » Et quand on demande au natif du Kenya s’il s’attend à être attaqué, il répond en riant : « Je suis sûr que tout le monde va attaquer, mais je suis confiant. Je me sens aussi en forme. » Un discours relayé par son manager Dave Brailsford. « C’est la première étape de montagne, c’est toujours un moment qu’on attend avec impatience. Chez Sky, on aime que la route monte. C’est peut-être le commencement de la vraie bagarre. En boxe, on appelle ça le premier round. »
Contador : « Je me sens très bien »
Dans le camp d’en face, on attend donc la moindre opportunité pour faire vaciller le favori de son piédestal. « Je pense qu'il peut se passer énormément de choses, avoue Alberto Contador. Il faudra vraiment voir comment évolue la course. C'est le moment où l'on va pouvoir découvrir véritablement l'état de forme de chacun. Si certains ne sont pas bien, on adaptera la tactique. On verra mes sensations mais je peux vous dire que je me sens très bien. » Une menace réelle, tant Contador semble à l’aise ces derniers jours. « Je n’aime pas le mot harceler pour dire ce qu’on va faire à Froome… Mais bon, il ne faut pas l’aider non plus, sourit Philippe Mauduit, directeur sportif de Saxo Tinkoff. Il faut tenter des choses. On va tenter des choses. »
En contrôle l’année dernière, Sky abattra cette fois une nouvelle carte. Celle de l’offensive. Un rôle qui semble parfaitement aller à Froome, mais aussi aux Français. D’un côté Pierre Rolland (Europcar), ancien porteur du maillot à pois et qui rêve secrètement de ramener la tunique à Paris. De l’autre, Thibault Pinot, qui a fait du classement général son objectif numéro 1. « Si j’ai les possibilités d’attaquer, je le ferai, prévient le coureur de la FDJ.fr. Ça va bouger, c’est sûr. Les favoris ne vont pas attendre les Alpes. Je suis grimpeur, je vais me battre pour gagner, mais je vais d’abord voir où j’en suis. » Un premier test grandeur nature.
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