Tour de France: le manager de Pogacar pas hyper rassurant, la Jumbo ne s'attendait pas à prendre autant de temps

Tadej Pogacar a été distancé par Jonas Vingegaard dès la première journée en montagne mercredi, à l'occasion de la cinquième étape du Tour de France entre Pau et Laruns. A l'attaque dans le Col de Marie Blanque, le Danois a repris plus d'une minute sur la ligne d'arrivée au Slovène, dont la condition physique posait question avant l'épreuve en raison d'une chute survenue lors de Liège-Bastogne-Liège fin avril.
"Il faut rester motivé", pour Gianetti
Touché à un poignet à cause de sa chute, Tadej Pogacar a connu une préparation perturbée. S'il est évidemment à un très haut niveau de performance, cela ne suffit pas face à Jonas Vingegaard. "C'est mieux quand on gagne mais le Tour reste une course, c'est du sport. Il faut rester motivé, positif et passionné, a commenté ce jeudi matin Mauro Gianetti, le manager de l'équipe UAE Emirates de Tadej Pogacar. On a vu une très belle course mercredi. Hindley est aussi dans la bataille, je pense qu'il y aura du spectacle."
"Vingegaard est vraiment très fort, Tadej n'est pas à 100%, il lui en manque un petit peu. Quand les pentes sont comme ça, la différence se fait vite, a continué Gianetti. C'est aussi une question de moral, celui qui part comme ça se sent encore mieux et l'autre coince un peu. Pour gagner le Tour, il faudra dépasser aussi Hindley. Il faut saisir les opportunités, le Tour est long mais on est vite fait à Paris. Vingegaard risque de vouloir les saisir tout de suite. Si Tadej a les jambes, bien sûr qu'il tentera. Il était bien au Pays-basque mais la montagne, c'est différent."
La Jumbo se méfie de Jai Hindley
Arthur Van Dongen, l'un des directeurs sportifs de la Jumbo-Visma, ne voulait pas dévoiler ce jeudi matin si Jonas Vingegaard allait passer à nouveau à l'attaque entre Tarbes et Cauterets-Cambasque, pour la première arrivée au sommet. "On verra, ça dépend aussi de la Bora-Hansgrohe, s'ils sont forts pour contrôler. Nous sommes à la deuxième position au général", a rappelé le Néerlandais, sans doute peu pressé avec son leader à l'idée de récupérer le maillot jaune et les responsabilités qui vont avec.
Pour Van Dongen, la prise de temps aussi conséquente de son leader dès ce premier rendez-vous en montagne a été une "surprise". "Nous savions qu'il était dans une bonne condition depuis le Dauphiné. Il était sûr de sa force, ça fait la différence mais il a aussi perdu du temps sur Hindley. Il faut le garder à l'esprit", a prévenu le directeur sportif.
"Il n'y a pas que Pogacar, il y a beaucoup de prétendants pour le général", a continué Van Dongen. L'équipe néerlandaise se méfie en tout cas fortement de Jai Hindley, vainqueur du Tour d'Italie 2022 et qui dispute pour la première fois de sa carrière le Tour de France.