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Tour de France : Peur sur Calvi

Christopher Froome

Christopher Froome - -

Les favoris du Tour de France redoutent terriblement la troisième et dernière étape corse, ce lundi entre Ajaccio et Calvi (145,5 km). Pour tous, l’objectif est clair : ne pas se faire distancer avant le contre-la-montre par équipes, le lendemain à Nice.

Pour ceux qui rêvent de voir Alberto Contador échappé avec Christopher Froome à l’arrivée à Calvi, la déception risque d’être au rendez-vous. Ce lundi, pour la troisième et dernière étape sur l’île de Beauté, les favoris de la Grande Boucle n’ont qu’un mot à la bouche : prudence. Car les 145,5 kilomètres qui séparent Ajaccio de Calvi ne sont pas sans risque

Jean-François Pescheux, directeur de la course, plante le décor : « Tous les coureurs craignent cette étape, non pas pour sa difficulté, mais plus pour ses paysages grandioses, ses montées, ses descentes, ses routes escarpées. Les coureurs ne vont jamais se voir car il n’y a pas de ligne droite. Le Tour peut se perdre en Corse pour certains leaders. Les 198 coureurs vont vouloir tous être devant. Gare à ceux qui seront en queue de peloton. »

Péscheux : « Ils ont tous peur »

Après deux premières étapes qui ont déjà fait de sérieux dégâts dans le peloton, on redoute terriblement cette troisième course, surtout que celle-ci intervient à la veille d’un contre-la-montre par équipes capital à Nice. Alberto Contador, victime d’une chute lors de la première étape entre Porto-Vecchio et Bastia, sera un coureur très attentif. « Ce sera forcément mouvementé car le terrain s’y prête, prévient Philippe Mauduit, son directeur sportif chez Saxo-Tinkoff. Qu’est ce qui va se passer ? On ne sait pas encore… » Comme l’assure Jean-François Pescheux : « Tous les coureurs sont venus reconnaître cette étape et ils ont tous peur. »

Ce qui vaut pour Alberto Contador vaut aussi pour le grand favori Christopher Froome. A écouter Nicolas Portal, le directeur sportif de Sky, le Britannique ne devrait pas prendre trop de risque ce lundi. « Il y a une grosse bosse et en haut, il y a du vent, annonce-t-il. Le mot d’ordre, c’est donc prudence. Tout le monde se méfie de la course. Les routes sont piégeuses. On n’est pas nerveux mais très concentrés. J’espère qu’on s’en sortira tous avec un temps correct avant le contre-la-montre par équipes. » Prudence, on vous dit…

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AB avec GQ et PTa à Ajaccio