Tour de France : un défilé nocturne pour finir

Les Champs-Elysées - -
Il fallait un final à la hauteur de l’événement. Pour conclure la 100e édition du Tour de France, les organisateurs avaient donc décidé d’innover. Un départ en fin d’après-midi et surtout, une arrivée en semi-nocturne. « Dernier jour, incomparable au sens strict puisque nous avons eu à cœur de saluer dignement cette centième édition, décrit Jean-François Pescheux. Un circuit inoubliable, qui passera dans le parc du château de Versailles, devant la stèle Jacques-Anquetil en vallée de Chevreuse, puis dans la cour du Louvre, avant de virer, non pas devant, mais autour de l'Arc de Triomphe. Arrivée au soleil couchant, vers 21h45. Ce sera magique. »
Les 170 rescapés s’élanceront à 18h de Versailles et sont donc attendus en fin de soirée. « Il fera jour, ne vous inquiétez pas, sourit Sylvain Chavanel. On est en plein été, il fait noir tard. Ça sera surtout plus spectaculaire au moment des remises aux vainqueurs avec les éclairages. Ça sera un peu plus fun. » De nombreuses animations sont en effet prévues, avec notamment un feu d’artifice, des jeux de lumières sur l’Arc de Triomphe, une célébration en hommage aux anciens vainqueurs de la Grande Boucle et un survol de la patrouille de France au moment où les coureurs pénètreront sur les Champs-Elysées.
Fédrigo : « On n’est pas des pions »
Dans les rangs des coureurs, cette innovation ne fait pourtant pas l’unanimité. Il y a ceux, comme Brice Feillu, qui s’en accommode : « Ça va nous faire arriver plus tard, glisse le grimpeur de Sojasun. On fera le bisou à la copine un peu plus tard qu’à l’habitude. Ça peut avoir un côté sympa. Il faut dire qu’il y aura un feu d’artifice. Ça va être bien. La plupart des coureurs préfèrent faire la fiesta. De toute façon, on ne sera pas couché de bonne heure. Ça fait certes tard mais on ne va pas se coucher à 6h. »
Et puis il y a les franchement contre. « On a envie d’arriver de bonne heure et on nous fait arriver tard, note Pierrick Fédrigo, de la FDJ.fr. Ils veulent du spectacle parce que c’est le 100e, mais on n’est pas non plus des pions. J’ai l’impression que, parfois, ils pensent plus à eux qu’aux coureurs. Ça m’embête plus qu’autre chose d’arriver le soir à 21h30. Quand ça fait trois semaines qu’on est parti, on n’a qu’une hâte, c’est d’être sur les Champs et de passer la ligne d’arrivée. » Car cette journée sera également marquée par un transfert en avion dans la matinée, un trajet en bus pour le départ et une longue attente. « On va gratter de la patte pour partir, note Samuel Dumoulin. On a envie de vite se jeter dans cette étape. On essaiera quand même d’apprécier les à-côtés. » Et le spectacle promet d’être grandiose.
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