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Voeckler : « C’est une fierté »

Thomas Voeckler

Thomas Voeckler - -

Vainqueur de deux étapes et sacré meilleur grimpeur, le coureur d’Europcar a réalisé un grand Tour de France. Il avoue que la remise du maillot à pois sur le podium des Champs-Elysées a été un instant inespéré et magique.

Thomas, quel est votre sentiment après la remise du maillot à pois sur le podium ?

C’est difficile à définir. Pour résumer, je dirais que c’est une fierté. Ça ne reste que du sport mais je mentirais si je disais que je n’ai pas apprécié le moment à sa juste valeur. Je relativise beaucoup, ça reste du sport, mais c’est pour des moments comme ça qu’on s’entraîne et qu’on se fait mal aux jambes.

Aviez-vous déjà imaginé monter sur le podium des Champs-Elysées ?

Je ne l’avais jamais imaginé, comme je n’avais jamais imaginé porter le maillot jaune avant 2004, comme je n’avais pas pensé le reporter ensuite. Je suis toujours motivé mais je n’ai jamais d’objectif annoncé. Ce n’était pas un objectif pour moi de monter sur le podium des Champs-Elysées avant la fin de ma carrière, mais ce n’est pas pour autant que je n’ai pas apprécié.

Qu’avez-vous ressenti lors de cette 20e étape ?

Aujourd’hui, ça a vraiment roulé vite sur les Champs-Elysées. Je ne vous cache pas qu’il y a peut-être un peu moins d’excitation que lors du premier Tour de France que l’on fait. Mais on apprécie différemment, encore plus avec un maillot distinctif sur le dos.

Quel moment de ce Tour retiendrez-vous plus particulièrement ?

Il y en a beaucoup. Si je devais en retenir un, ce serait le passage des cols pyrénéens en tête. C’est un ensemble de moments, mais je pense que c’est l’une des choses dont je serai le plus fier le jour où je mettrai le vélo aux clous, ce qui n’est pas pour tout de suite.

Etes-vous pleinement satisfait de votre Tour ?

Avant le Tour, sans parler de ma préparation contrariée, je n’avais pas l’ambition de faire aussi bien qu’en 2011 (4e et maillot jaune pendant 10 étapes, ndlr) mais de faire les choses peut-être différemment. Si on m’avait dit que je rentrerai avec deux étapes et le maillot à pois, j’aurais eu beaucoup de mal à y croire. Et puis, sur un plan collectif, on a Pierrot (Pierre Rolland) qui fait 8e. Il confirme, il fait 8e à la pédale, sans échappée de loin et avec 100 km de contre-la-montre. J’ai 33 ans, il en a 25, c’est vraiment très bien pour nous.

Propos recueillis par Rémi Perrot