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Voeckler en mode camouflage

Thomas Voeckler

Thomas Voeckler - -

Alors qu’il aborde la dernière semaine du Tour avec son maillot jaune à défendre, le leader d’Europcar a tenu à limiter les assauts de plus en plus pressants des journalistes lors de la journée de repos de lundi.

Difficile d’être maillot jaune français à une semaine de l’arrivée sur les Champs-Elysées. Difficile surtout de résister à la pression des médias et du public. Lundi, aux abords du Novotel-Sud de Valence, alors que le peloton fait relâche dans la Drôme avant d’aborder les Alpes, Thomas Voeckler est au cœur de toutes les sollicitations, comme c’est le cas depuis qu’il a endossé la tunique d’or, le 10 juillet à Saint-Flour dans le Cantal. Les équipes françaises Europcar et Cofidis, et la belge Omega Pharma Lotto partagent le même hôtel, mais c’est le leader de la formation de Jean-René Bernaudeau qui capte tous les projecteurs. La conférence de presse programmée à 10h30 dans un des salons de l’établissement doit être déménagée, dans une ambiance d’improvisation, sur le parking. Les badauds observent le ballet des cameramen, photographes, et reporters.

L’Alsacien, en chemisette blanche, répond aux questions des journalistes pendant plus d’une heure. Il balaie les différents thèmes abordés que ce soit, les étapes de montagne à venir, le contre-la-montre de Grenoble, les favoris, le dopage, son image dans le peloton et à l’étranger. Toujours disponible, Voeckler reste cependant prudent, et préfère s’abriter derrière le rôle de bon garçon sur un vélo plutôt que de nouveau Messie d’un cyclisme à la française. Sous-entendu propre… « Je ne suis pas un baromètre de la question sur le dopage. » Tout juste s’en prend-il à certains coureurs du peloton que son aura en 2004 agaçait. « Je n’irai pas en vacances avec eux et ils ne viendront pas pour le barbecue chez moi. »

Il dit « non » à une dizaine de télés étrangères

Une fois le sentiment du devoir accompli, le coureur de 32 ans se montre intraitable. La dizaine de télévisions étrangères attendant de « shooter » quelques plans du maillot jaune en seront pour leurs frais. « Je n’ai jamais vu ça depuis que je suis directeur sportif », lâche Bernaudeau. Son leader monte ensuite dans le bus Europcar se faire prendre en photo avec le cuissard et le maillot jaune. Une minute chrono en main. Il y restera pour passer entre les mains de son réflexologue, Jacques Duchêne. Puis direction l’hôtel. Repas, sieste, et séance de home-trainer. Avant les pré-Alpes qui mèneront les coureurs mardi à Gap.