Voeckler : « Pas dans la peau d'un vainqueur possible »

Thomas Voeckler - -
Thomas, comment jugez-vous ce tracé 2012 ?
C’est un tracé où il y a des étapes qui réserveront des surprises. Il y a moins d’étapes dans les massifs alpin et pyrénéen, mais on ne perd pas au change. Il y aura des massifs intermédiaires sélectifs. Je ne vois pas de passages faciles.
Une étape vous fait-elle peur en particulier ?
On n’a pas peur d’une étape après douze saisons de professionnel sur le vélo, mais je pense que l’étape qui arrivera sur la Toussuire (11e étape, Albertville-La Toussuire, 140 km) sera la plus dure.
Est-ce un Tour pour vous ?
Non, non, on va encore me taxer de petit bras, mais je n’ai pas regardé la présentation dans la peau d’un vainqueur possible. Mais c’est vrai que j’ai porté plus d’attention à certaines étapes qui me paraissaient peut-être inaccessibles par le passé. Avec les capacités que j’ai eues en montagne en 2011, je me dis qu’il ne faut pas me mettre de barrières.
Sentez-vous une nouvelle responsabilité après avoir porté le maillot jaune dix jours sur le dernier Tour ?
Il y a des étapes accidentées sans être de haute montagne. Il y a aussi des étapes longues qui me conviennent, car je suis endurant. Je sais que les Français attendent beaucoup. Maintenant, je ne peux pas faire l’impossible, mais je vais faire le maximum. Il y a beaucoup plus de chance que je fasse moins bien que 4e.
Le Tour 2011 vous a-t-il changé ?
Je me suis découvert des capacités nouvelles en montagne. Jamais je n’aurais pensé être capable d’accompagner les meilleurs, de répondre aux attaques, et d’être présent aux sommets à plus de 2000 mètres. Psychologiquement, c’est un avantage énorme.
Allez-vous adopter une préparation spécifique ?
Je ne crois pas que ce soit la bonne solution pour moi de tout axer sur le Tour. Je ne dis pas que je ne lèverai pas un peu plus le pied en mai pour avoir plus de fraicheur sur le Tour, mais ma saison ne sera pas orientée uniquement vers ce rendez-vous.