Martin prend date pour le Tour

Tony Martin, 4e victoire de la saison et 15e de sa carrière, mercredi sur le chrono de Grenoble - -
On le disait transparent depuis le début du Dauphiné. Dans les abysses du classement (131e au matin de cette 3e étape), Tony Martin avait coché le contre-la-montre programmé ce mercredi dans les rues de Grenoble, réplique de la 20e étape du Tour qui s’élancera le 2 juillet de la Vendée. Parti tôt, le sprinter HTC-Highroad a frappé fort, bouclant les 42 kilomètres en 55 minutes et 27 minutes, et obligeant ses rivaux à sortir le grand jeu. Les autres favoris n’ont pas résisté au rythme imposé par le coureur de la formation américaine (45,98 km/h). Seul Bradley Wiggins (Sky) a menacé Martin, comptant six secondes d’avance au second temps intermédiaire, mais un relâchement dans la descente mouillée de Saint-Martin d’Uriage lui coutera la victoire. « Ce chrono est très dur, admis Martin qui chercha son souffle de longues minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée. Deux bosses, presque 1 heure, il fallait être en bonne condition. » Venu reconnaitre la 20e et avant-dernière étape de la Grande Boucle, l’Allemand ne s’est pas montré surpris par sa petite forme du moment. « J’ai eu un break d’un mois, j’avais besoin de venir sur cette épreuve, et c’est normal de ne pas être au top, ça va revenir petit à petit. » Martin, 26 ans, a remporté en mars Paris-Nice.
Vinokourov a lâché
En signant le deuxième chrono, et en s’emparant du maillot jaune et bleu, Wiggins a pris date pour l’arrivée dimanche à La Toussuire. Beaucoup plus complet qu’auparavant, le leader HTC, auteur d’une victoire de prestige devant Fabian Cancellara sur le chrono du Tour de Bavière il y a quelques semaines, peut prétendre à la victoire finale. « On va essayer de garder ce maillot jusqu’au bout, mais ça va être dur parce que le Dauphiné c’est costaud, on verra bien dimanche. » Le Britannique compte plus d’une minute sur Cadel Evans, 6e du contre-la-montre et 2e du général (+1’11). Suivent le coureur RadioShack Janez Brajkovic (+1’21) et Vinokourov (+1’56). « Pas assez », aux yeux de Bernard Thevenet, directeur de l’épreuve, qui voit les trois arrivées en sommet sourirent à Evans ou Vinokourov. Coup dur pour le Kazakh d’Astana, décevant sur un tracé portant taillé à sa mesure, mais incapable d’entrer dans les dix premiers (14e à +2’17 du vainqueur). Côté Français, Christophe Riblon (Ag2r) termine 8e du contre-la-montre (+1’37) et du classement général (+2’45). Jeudi, le peloton empruntera les routes de plaine qui relieront La Motte-Servolex à Mâcon (173,5 km).