Un émoji cochon de trop: un coureur espagnol viré d'une course en Chine

Deux jours après, et alors que tous les yeux de la planète cycliste sont tournés vers la Chine où se déroule la course World Tour du Tour de Guangxi dominée pour l'instant par le jeune Français Paul Magnier, la polémique n'est toujours pas retombée.
L'affaire de l'émoji cochon a débuté après la première étape du Tour de Mentougou, une épreuve moins cotée que le Tour de Guangxi et qui s'achevait ce mardi avec la domination écrasante de l'équipe espagnole Burgos-Burpellet BH, qui place trois coureurs aux trois premières places du classement général dont le vainqueur final, le Français Clément Alleno.
C'est pour célébrer la performance "de cochon" des trois coureurs de l'équipe aux trois premières places de la première étape que l'Espagnol Mario Aparicio a posté sa course sur Strava avec deux émojis: le drapeau chinois et la fameuse tête de cochon à côté.

Un post qui n'est pas du tout passé pour les organisateurs de la course. "La publication sur ses comptes personnels sur les réseaux sociaux constitue un commentaire inapproprié qui porte atteinte à l'esprit sportif, nuit à l'image de l'événement et a un impact social négatif." Car l'affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux chinois.
Menaces de mort
"Nous exigeons des excuses publiques pour ses insultes envers la Chine", indiquaient de nombreux commentaires sur Weibo, l'équivalent chinois de X. Ce n'est pas la première fois que sur les réseaux sociaux chinois, dominés par un courant de plus en plus nationaliste, une polémique autour d'un commentaire d'un sportif ou d'une personnalité publique étrangère sur les réseaux sociaux devient virale, explique le quotidien espagnol El Mundo qui relate l'affaire.
L'équipe Burgos a eu beau tenté de plaider la bonne foi, les organisateurs ont préféré frapper fort et exclure Aparicio de la course après la première étape.
"De nombreux commentaires ont alors été publiés sur son profil Strava et sur les réseaux sociaux chinois, contenant des insultes et même de nombreuses menaces de mort à son encontre, explique l'équipe Burgos auprès de la presse espagnole. Une situation absolument insensée. Les organisateurs de la course et le jury ont alors décidé de disqualifier le cycliste. Nous les avons contactés pour leur expliquer ce qui s'était passé et clarifier qu'il n'y avait aucune intention offensante envers la Chine dans ce message, mais qu'il s'agissait simplement d'une malheureuse coïncidence. Le cycliste a depuis quitté le pays et tout est désormais réglé."