Le meilleur bilan de la saison... derrière Pogacar: l'insolente moisson de victoires du Français Paul Magnier, encore vainqueur en Chine

Le Français Paul Magnier a signé sa 16e victoire de la saison en remportant la deuxième étape du Tour du Guangxi, ce mardi au lendemain de son succès inaugural sur la compétition. Il est le deuxième coureur à compter le plus de victoires cette saison.

La saison n’est pas terminée pour tout le monde. Et Paul Magnier (21 ans) en profite pour finir fort. Après sa victoire lors de la première étape du Tour du Guangxi mardi, le coureur de la formation Soudal-Quick Step a récidivé ce mercredi en s’imposant au sprint devant le Tchèque Pavel Bittner (PicNic-PostNL) et le Polonais Stanislaw Aniolkowski (Cofidis). Le phénomène de 21 ans signe ainsi sa 16e victoire de la saison, et la troisième de sa carrière sur le circuit World Tour après celle sur le Tour de Pologne (4e étape), le 7 août dernier.

Onze succès en un mois

Le coureur né au Texas affiche ainsi le deuxième meilleur bilan de la saison derrière l’intouchable Tadej Pogacar et ses 20 succès (tous en World Tour) en 2025. Et ce n’est peut-être pas fini pour Magnier, au regard de la marge confortable avec laquelle il a devancé ses concurrents, ce mercredi en Chine. Logiquement en tête du classement général, le maillot rouge a même repris dix secondes de bonifications Il tentera la passe de trois jeudi sur l'étape entre Jingxi et Bama (214 km), qui devrait également se terminer par un sprint massif.

Magnier confirme un peu plus sa fin de saison en boulet de canon avec onze succès acquis en un mois: avec le Grand Prix de Fourmies, quatre étapes sur le Tour de Slovénie, quatre sur le Tour de Croatie et deux cette semaine en Chine.

Plus tôt, il s’est aussi imposé sur l’Etoile de Bessèges, tout en prenant la deuxième place de Het Nieuwsblad, première classique de la saison en mars. Dans la foulée, Magnier avait participé au Giro où il s’était frotté au gratin du sprint mondial avec de belles places d‘honneur (3e, 7e, 8e). Prometteur mais pas suffisant pour l’ancien patron iconique de l’équipe, Patrick Lefevere.

"Le Giro n'est pas l'Étoile de Bessèges", avait-il lancé dans une chronique dans la presse belge. Soyons clairs, ce n'est absolument pas un reproche. Il a 21 ans et participe à son premier Grand Tour. Et là, on en paie le prix. Paul a aussi eu sa part de malchance sur ce Giro. Dans l'étape vers Naples, il a lourdement chuté. Et puis il a quand même réussi à décrocher la troisième place, bravo. L'année dernière, il a gravement chuté sur le Tour de Grande-Bretagne, où nous avons un peu sous-estimé l'impact et avons dû l'hospitaliser. Cette chute lui a collé aux basques, mais à en juger par Naples, il a maintenant tourné la page." Quelques mois plus tard, la métamorphose est encore plus frappante avec ces victoires à la pelle.

NC