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Un peloton comblé d’Eze

Bradley Wiggins

Bradley Wiggins - -

Après onze ans d’absence, les concurrents de Paris-Nice vont retrouver le Col d’Eze en clôture de la « course au soleil ». Pour le plus grand plaisir des coureurs, des organisateurs et… des spectateurs.

Col d’Eze, juge de paix pour éternels champions. Le temps passe mais les exploits d’Eddy Merckx et Raymond Poulidor restent inoubliables. A la fin des années 1970, l’imbattable Carnassier et « Poupou » vont se disputer la victoire finale pendant près de cinq ans lors de cette fameuse ascension. Mais en 1996, l’histoire du Col d’Eze (507 mètres - 9,6 km de montée avec 4,7% de pente moyenne et un passage à 10%) s’interrompt soudainement pour des considérations économiques. La ville de Nice assure alors l’intérim. Près de onze années d’attente pour les amateurs de cyclisme et voici le col d’Eze de nouveau au programme. Une volonté clairement affichée par les organisateurs de l’épreuve : « Ce col, c’est la légende de Paris-Nice, souffle le directeur Christian Prudhomme. Pour la 70e édition de la course, on souhaitait vraiment marquer le coup. On parle d’histoire. »

« J’ai regardé Poulidor, j’ai vu Merckx, tout ça c’est mythique, se souvient le manager de Cofidis, Eric Boyer. Il y a beaucoup de souvenirs qui affluent. Ces références et ces repères sont très importants. D’ailleurs quand les coureurs ont appris il y a quelques mois qu’il y avait ce contre-la-montre, je peux vous dire que c’était motivant et stimulant pour eux. Donc c’est bien la preuve que le cyclisme est lié à l’histoire de ce Col d’Eze. On ne peut pas s’en passer. »

Prudhomme : « Wiggins est favori, mais… »

Reste que ce dimanche, le contre-la-montre de l’ultime étape pourrait provoquer de sérieuses turbulences au classement général. D’autant que le leader britannique Bradley Wiggins (Sky) ne dispose que d’une poignée de secondes d’avance sur ses principaux adversaires : « Wiggins est favori, mais on ne sait jamais avec cette ascension », estime Prudhomme. « Pour l’avoir souvent gravi, le Col d’Eze fait très mal aux jambes, assure Luc Leblanc. C’est vraiment dur. D’ailleurs, quand j’étais coureur, ce col était une tradition. En plus, il y aura beaucoup de monde dimanche. Il peut y avoir beaucoup de surprises. C’est mythique de terminer avec cette ascension. Ça manquait au Paris-Nice ».