Voeckler : « Je n’y ai cru qu’au dernier moment »

Le Français de 30 ans a signé son premier succès sur le Tour de France mercredi à Perpignan. - -
Comment avez-vous fait pour résister au retour du peloton ?
Bonne question ! Je crois que c’est un état d’esprit. Il y a avait neuf sur chances sur dix pour que ça ne marche pas aujourd’hui. La logique aurait voulu qu’on soit rattrapé par le peloton puisqu’on est passé de neuf minutes à quatre minutes d’écart à quatre-vingt bornes de l’arrivée. La logique aurait aussi voulu que l’équipe qui avait deux coureurs dans l’échappée (Française des Jeux), dont un super sprinteur (Hutarovich), l’emporte mais j’ai su déjouer les pronostics. Je n’y ai cru qu’au dernier moment mais si on y va uniquement quand on est sûr de gagner, on n’y va jamais… Je suis vraiment super content parce que je cours après depuis plusieurs années et je l’ai bien méritée celle-là.
On ne vous avait pas encore vu à l’avant de la course et vous gagner à la première tentative…
L’année dernière, j’ai fait les deux premières étapes en Bretagne devant. J’ai pris le maillot à pois et j’étais très heureux de le porter mais, à la fin du Tour de France, on n’a pas gagné d’étape. Et malgré un super début, on nous a dit qu’on avait raté notre saison à cause de ça. Là je gagne la quatrième étape et le reste sera du bonus. Cela ne veut pas dire qu’on n’a plus d’ambition mais ça enlève un gros poids.
Sur le plan personnel, vous réalisez une très bonne saison…
Oui, j’en suis à ma cinquième victoire de l’année, avec en plus deux deuxièmes places sur des étapes de Paris-Nice et du Tour d’Italie. Si on m’avait dit ça en début d’année, j’aurais signé tout de suite.
Vous offrez également un beau cadeau d’anniversaire à votre manager Jean-René Bernaudeau (53 ans)…
Il y a cinq, j’avais pris le maillot jaune ce jour-là et, aujourd’hui, c’est une étape. J’essaierai d’être encore dans le peloton dans cinq pour lui offrir une autre victoire (sourire).