W comme Wiggins

RMC Sport vous propose de revivre le film de l’année 2012 de A à Z. Aujourd’hui, retour sur la saison de Bradley Wiggins, qui a gagné à peu près toutes les courses auxquelles il a participé, avant de s’offrir un titre olympique.

Il ne fallait pas se fier à ses attachantes rouflaquettes et son humour "so british". En 2012, Bradley Wiggins est un ogre. Insatiable. Qui a tout dévoré sur son passage. Quatre victoires dans des courses à étapes (une première dans l’histoire) et une médaille d’or aux Jeux. Simplement impressionnant. Le leader de l’équipe Sky, bien aidé par une formation ultra-compétitive et sa suprématie en contre-la-montre, a survolé les débats.

Le printemps chantant de Wiggins donne le ton. Paris-Nice, Tour de Romandie, Critérium du Dauphiné… L’Anglais connaît sa mélodie par cœur. Des courses maîtrisées, des contre-la-montre survolés, et au final, un Wiggo souverain qui se pare de jaune. Chaque course réservera bien son lot de suspense, mais au bout du compte, ce sont bien les God Save The Queen qui résonnent, rythmant avec majesté les triomphes répétés du nouveau joyau de la couronne.

Premier Britannique sacré sur le Tour

L’été ne dérogera pas à la règle. Logique favori du Tour de France, Wiggins fait honneur à son rang. Sur les routes de l’Hexagone, la Sky joue sa partition à la perfection. Cavendish règle les sprints, Froome, le lieutenant un temps déroutant, épaule finalement son leader dans la montagne, et Wiggins enfonce les clous dans les contre-la-montre. Les autres se battent pour les miettes, loin du compte, et le coureur de 30 ans devient le premier Britannique sacré sur les Champs.

L’année est belle. Elle devient parfaite le 1er août lorsque, sur ses terres, le maître du temps se couvre d’or après les 44 km de route du contre-la-montre olympique londonien. Dix jours à peine après son titre sur le Tour. Une délicieuse cerise dorée, qui vient garnir un gâteau déjà superbement garni. Cette 7e breloque aux Jeux (4 en or) en fait d’ailleurs l’athlète britannique le plus médaillé. Il n’en fallait pas moins pour boucler la (Grande) boucle d’une saison en tout point remarquable.

Alexis Toledano