"Pourquoi deux ou trois personnes en costume-cravate décideraient de ma retraite?": Papu Gomez, 37 ans, va rejouer après deux ans de suspension pour dopage

"Papu" Gomez lors du match Monza-Salernitana (3-0, Serie A), le 8 octobre 2023 - LaPresse/ICON Sport
C'est le 18 octobre prochain que "Papu" Gomez aura de nouveau le droit de jouer au football, après deux ans de suspension suite à un contrôle positif à la terbutaline. A 37 ans, engagé avec le club de Padoue en Serie B, l'Argentin est revanchard. Dans une vidéo Youtube du programme "De Visitante", il est revenu sur les moments compliqués de sa suspension.
"Les premiers mois ont été difficiles, je ne comprenais pas pourquoi ça m'arrivait à moi, au meilleur moment de ma carrière, après avoir gagné le Mondial", explique-t-il. "Mais parfois la vie te donne des coups, des surprises." Malgré le poids des années, "Papu" Gomez a refusé de prendre sa retraite à cause de ce contrôle positif. "Ce qui a maintenu la flamme, c'est de me dire : pourquoi ils vont me mettre à la retraite si je ne le veux pas ? Pourquoi deux ou trois personnes en costume-cravate, qui n'ont jamais fait de sport, décideraient de ça ?"
"Tu prends de la cocaïne, tu fumes du cannabis et ils te suspendent six mois"
Depuis le contrôle positif, sa ligne de défense n'a pas bougé : après avoir passé une mauvaise nuit, il aurait pris un sirop contre la toux utilisé habituellement par son fils, sans prévenir le médecin de son club. Il a ensuite été contrôlé positif à la terbutaline, une mollécule présente dans le sirop en question, mais aussi considérée comme un produit dopant qui augmente et renforce la masse musculaire, qui peut avoir un effet brûleur de graisse et même booster la ventilation pulmonaire.
"Tu prends de la cocaïne, tu fumes du cannabis et ils te suspendent six mois", peste le joueur argentin. "Moi, j'ai pris deux ans pour avoir pris le sirop contre la toux de mon fils. Qui peut imaginer ça ? Mais c'est comme ça, j'ai purgé ma suspension et je suis là, en forme." Quand la sanction est tombée, Gomez était un joueur de Monza, en Serie A, depuis quelques semaines seulement.
"J'ai été très en colère, énervé", reconnaît-il aujourd'hui. "Au début, j'avais du mal à regarder du football, j'éteignais la télévision. Pour moi, le football était mort. Je me suis isolé et j'ai commencé à travailler avec un psychologue parce que j'étais dans un cercle vicieux dont je n'arrivais pas à sortir." À 37 ans, le toujours champion du monde n'est plus qu'à quelques semaines d'un nouveau départ.