Esport: Sardoche, un Français très suivi, se dit harcelé et "poussé au suicide"

Dans une série de tweets publiés ce dimanche, le streamer français Sardoche, spécialisé dans le jeu vidéo League Of Legends, dénonce le harcèlement dont il est victime. "Je suis poussé au suicide tous les jours par des milliers de personnes", écrit-il.

"J'ai fait pleurer ma mère le jour de la fête des mères et ça je vous jure que ça restera pas impuni." Dans une série de tweets publiés ce dimanche, le streamer français Sardoche, très suivi sur la plateforme Twitch, dénonce le harcèlement dont il est victime.

"Je me suis jamais autant écroulé émotionnellement, aucun être humain sur Terre ne peut endurer ça en ayant un minimum de sensibilité. Si ça peut éveiller les consciences, j'accepte d'être un clown triste", écrit celui qui s'est principalement fait connaître en diffusant ses parties sur League Of Legends (LoL), un jeu disponible sur PC mêlant action et stratégie en temps réel, qui est devenu la locomotive de l'e-sport en une décennie. Lui ne participe pas à des tournois sur la scène e-sport, mais s'est bâti une communauté fidèle avec LoL.

"Beaucoup à ma place auraient mis fin à leurs jours"

Sardoche, qui a fait son retour sur Twitch à la fin du mois de mai après avoir été banni pendant six mois par le studio américain Riot Games - créateur de LoL - en raison de son comportement, est aussi connu pour avoir des opinions assez tranchées. Et des détracteurs extrêmement nombreux. Selon son récit, certains cherchent donc à le pousser à bout en s'organisant par exemple pour lui faire perdre des parties encore et encore ou en multipliant les messages d'insultes sur des forums ou des réseaux sociaux.

"Je suis poussé au suicide tous les jours par des milliers de personnes. (...) C'est du harcèlement ciblé, ça fait 2 ans que ça dure et c'est la raison pour laquelle j'ai été ban 6 mois du jeu. Parce que j'ai craqué mentalement à force d'endurer ça. (...) J'aurais pu soit mourir en me suicidant tellement j'ai baigné dans cette haine. Soit survivre et devenir l'humain que je suis aujourd'hui. (...) Je pense sincèrement que beaucoup à ma place auraient mis fin à leurs jours", confie-t-il sur Twitter, apparaissant en larmes dans une vidéo.

Il affirme par ailleurs avoir été victime à dix reprises de "swatting", une pratique venue des Etats-Unis qui consiste à faire intervenir la police au domicile d'une personne en prétendant que quelque chose de grave s'y passe. Sardoche, dont le retour sur Twitch a été suivi par plus de 100.000 personnes, se dit également victime de messages de haine postés par des internautes sur des forums du site jeuxvideo.com et accuse son propriétaire, le groupe Webedia, de ne pas réagir.

"43000 messages en 2 semaine sur JVC. Tous globalement destinés à me diffamer, me faire passer pour un malade mental/un joueur médiocre. (...) Il y aura au minimum chaque minute un message de haine non modéré par Webedia qui de toute façon en a rien à faire du cyber-harcèlement", ajoute-t-il, expliquant avoir déposé trois plaintes.

RR