RMC Sport

Trezeguet : « A PES, Vieira, ce n’était pas ça »

-

- - AFP

En marge du tirage officiel de l’Euro virtuel organisé par Konami, l’UEFA et l’agence événementielle World Gaming Federation, David Trezeguet, qui jouait les ambassadeurs de choc et de charme, a accepté pour RMC Gaming de revenir sur son passé de joueur de foot… manette en main. L’occasion pour le champion du monde 1998 et d’Europe 2000 d’afficher son admiration devant l’évolution du foot sur consoles et les compétitions d’eSport… et de se laisser aller à quelques petites confidences.

David, tu étais au tirage au sort virtuel de l’UEFA Euro 2016, la compétition esport officielle de l’Euro. On t’a vu bluffé lors de ce tirage au sort…

Oui, car c’était quelque chose de fort. C’est un nouveau monde. Il faut s’adapter à cette nouvelle vague, cette nouvelle génération. On est passé à un côté professionnel, avec des sponsors. Il faut s’adapter. Sans oublier qu’on a l’UEFA comme sponsor et que chaque joueur a son sponsor personnel. Ça a pris une ampleur… On voulait être là avec Christian Karembeu, faire ce tirage. C’était quelque chose de beau à vivre. On a vécu une très belle après-midi.

Partages-tu l’avis de ceux qui estiment aujourd’hui que l’eSport est devenu un sport à part entière ?

Il y a un lien mental très fort. Le côté tactique, le côté discipline… tout est là. Après, c’est sûr que la fatigue est plus mentale que physique. Mais si on arrive à trouver un équilibre, c’est exceptionnel.

Lors des rassemblements avec l’équipe de France, vous étiez plus PES ? FIFA ?

PES.

A l'époque, quel effet ça vous faisait de vous voir à l'écran ? .

C’était fort. Même choquant de se voir dans un jeu. A la Juve, en équipe de France. Et puis les images… c’était très bien fait. A l’époque, c’était déjà très, très fort.

Tu te trouvais bien fait ?

Très.

Et tes notes ?

Mes caractéristiques étaient là : joueur de surface, joueur de tête. Pas rapide( …) Mais avec une finition diabolique. Oui (rires). Parfait. C’était parfait.

A l’époque, toujours, faute de licences, vous n’aviez pas vos vrais noms. Certains ont eu droit à des retouches historiques. On pense à Zedane (Zidane), Blond (Blanc) ou Wiltordu (Wiltord). Toi, tu as eu droit à Trezegai. Sans rancune ?

On ne le prenait pas mal. Pour nous, c’était de la rigolade. On était déjà super fiers d’être ainsi mis en valeur.

Bon, du coup, ça jouait beaucoup à la console lors des rassemblements ?

Oui. On s’entraînait le matin, on se voyait l’après-midi. Le soir, on coupait avec le football pour se remettre au…football. Mais avec plaisir.

C’était quel type de matches ? Des matches à deux contre deux ?

Non, non, c’était des matches en un contre un. Avec les clubs, avec nos clubs.

Ça devait chambrer sec, non ?

Ah bah le soir, c’était une guerre. A chaque fois qu’il y avait un match ou un tournoi, c’était la guerre. Il n’y avait pas de gage non… ou alors je ne m’en souviens pas. En tout cas, il y avait de l’envie, de l’ambiance. C’était top.

Qui était le plus fort du vestiaire ?

« Titi. Titi Henry. Il était très, très fort. Il était plus malade du jeu. Il jouait le matin, l’après-midi. »

Et toi ?

Moi, j’étais au milieu…

Qui était le moins bon ?

Oh tu sais… En 1997-98, il y avait une équipe. En 2000, il y en avait une autre, avec Wiltord, Anelka. Non, comme ça, je ne vois pas de joueur très mauvais.

Tu ne t’en souviens pas ou tu veux le préserver ?

C’est ça (rires)

Bon alors plusieurs joueurs moins bons. Didier Deschamps ? Il jouait un peu ?

Didier ? Ah mais il ne jouait même pas Didier. Imagine qu’en 1998, il y avait Titi, Pat, Robert et moi qui avions 20 ans.

Bon, bah alors Patrick Vieira ? Pat ?

Ah non, ce n’était pas ça (rires)

Et Robert Pires du coup ?

Robert ? Il n’était même pas dans la chambre, lui (rires)

Alix Dulac