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Le Péchoux : « Je peux aller chercher l’or »

Erwann Le Péchoux

Erwann Le Péchoux - -

Souvent présent aux rendez-vous mondiaux et européens, Erwann Le Péchoux n’a jamais vraiment flambé aux Jeux (13e à Athènes, 6e à Pékin). Mais à 30 ans, le gaucher d’Aix-en-Provence se sent fin prêt pour décrocher l’or au fleuret ce mardi.

Erwann, que visez-vous aujourd’hui dans l’épreuve individuelle de fleuret ?

Je sais que je peux aller chercher une médaille d’or. J’en ai gagné une cette année. J’ai aussi fait une finale. C’est faisable même si je sais que ce sera très dur. Je me place comme un outsider. Je ne suis pas le favori. Si je me sens bien, que je prends du plaisir et que j’arrive à faire de gros matches, je peux le faire. Tout dépendra aussi du tableau. Les Jeux Olympiques, c’est un peu aléatoire. Il faut du talent, de la chance. J’espère que le 31 juillet sera mon jour.

Le 5 août, viserez-vous aussi la plus haute marche du podium dans l’épreuve de fleuret par équipes ?

Oui, j’ai envie d’y croire. On a une belle équipe (associé à Victor Sintes et Enzo Lefort, ndlr). Je nous fais confiance. Je sais que tout le monde peut sortir un gros match. On peut aller chercher une médaille. Le tableau ne nous est pas favorable avec la possibilité de tomber sur les Italiens en demi-finale. C’est une équipe qui est pratiquement invaincue depuis deux ou trois ans.

Ca s’annonce compliqué…

Oui, c’est compliqué mais moi j’y crois. Et si cela ne se passe pas bien, il y aura toujours le bronze à aller chercher. Avant cela, il ne faudra pas se faire piéger par les Américains au premier tour et être costauds après.

Ce sont vos troisièmes Jeux Olympiques. La magie opère-t-elle toujours ?

Oui, je suis toujours comme un enfant qui découvre ses cadeaux de Noël. C’est hyper impressionnant à chaque fois. On a eu des frissons dès qu’on est descendu de l’Eurostar. Des gens nous attendaient. Il y avait La Marseillaise. Et une fois arrivé au village, on n’arrêtait pas de dire : « Oh regarde, c’est le stade ! » Même les plus anciennes - je ne citerai pas de noms (rires) - étaient émerveillées.

Propos recueillis par Rodolphe Massé