Nisima : « Mon titre a marqué les gens »

Maureen Nisima - -
Maureen Nisima, votre titre acquis à Paris en 2010 a-t-il changé votre vie de sportive ?
Cette médaille a changé l’image que les gens ont de moi. Maintenant, on me reconnaît en tant qu’escrimeuse. On ne me demande plus : ‘Qu’est-ce que vous faites déjà ? Du judo, de l’athlétisme, du hand ?’. Donc ça, c’est la première chose qui a changé. Puis il y a plus de sollicitations médiatiques qu’avant. J’essaie d’y répondre du mieux que je peux. J’ai même dû prendre quelqu’un pour s’occuper de ça. Cela n’a d’ailleurs pas été bien apprécié par tout le monde… Mais au final, je pense que mon titre a marqué les gens
Avez-vous été beaucoup sollicitée pour des opérations extra-sportives ?
Non pas vraiment… Mais j’ai eu le plaisir de voir qu’il y a une salle d’escrime à Dieppe qui porte désormais mon nom. C’est plutôt sympa et flatteur. Mais, à part ça, je n’ai pas fait de publicité pour des trucs spéciaux (rires)….
Et dans votre vie de tous les jours, qu’est-ce qui a changé depuis votre sacre parisien ?
Depuis, je travaille après de nombreuses années de recherche (Maureen Nisima travaille à l’Oréal, NDLR). Donc je suis contente parce que c’est un sacré soulagement pour moi. Donc voilà vraiment, beaucoup de choses ont changé depuis l’année dernière.
Si jamais vous êtes titrée à Catane, la joie sera-t-elle comparable à celle que vous avez connu à Paris la saison dernière ?
Non, cela n’aura pas le même goût. Si j’étais championne du monde ici à Catane, ça ne sera pas pareil. Mais mon objectif reste toujours d’être sacrée. Je ne peux pas revoir cet objectif à la baisse. Ce serait mentir. Mais je serai beaucoup plus décontractée…
Pensez-vous déjà au JO de Londres ?
Fatalement, on ne peut pas exclure les JO de ce tournoi de Catane parce qu’il est, en partie, qualificatif pour les Jeux. Mais entre Londres et Catane, il y a encore des épreuves sélectives. Donc finalement, ces Mondiaux ne sont qu’une étape obligatoire en vue des JO. A chaque jour suffit sa peine. Il faut donc prendre les choses comme elles viennent. Sans s’emballer…