RMC Sport

Obry : « Quand j’ai un coup de blues, je regarde ma médaille»

Hugues Obry (2e en partant de la gauche)

Hugues Obry (2e en partant de la gauche) - -

Médaillé d’or par équipes à l’épée lors des JO d’Athènes, Hugues Obry, membre de la Dream Team RMC Sport, se souvient comme si c’était hier de ce 22 août 2004. Souvenirs, souvenirs.

Pour les derniers Jeux Olympiques de sa carrière, Hugues Obry avait tout prévu. « On avait même répété La Marseillaise, sourit l’épéiste français, médaillé d’or par équipes aux JO d’Athènes en 2004. Ce 21 août, avec les frères Jérôme et Fabrice Jeannet et Erik Boisse, le membre de la Dream Team RMC Sport marche sur l’eau. Sauf contre l’Allemagne, en demi-finale (45-44). « Le vrai déclic, se souvient celui qui est alors âgé de 31 ans. On est proche de l’élimination. Je suis un peu tétanisé. Je manque de combativité. L’arbitre me sanctionne pour cela. Ça me booste. Sur le coup, je lui en veux. J’en veux aussi aux Allemands, à la planète entière ! Et je deviens incontrôlable. »
En finale, la Hongrie paiera à son tour la rage de vaincre du Français (43-32). Les Bleus sont champions olympiques : « C’est quelque chose d’énorme, raconte Hugues Obry. Sportivement, j’ai vécu des choses plus fortes mais sur le plan émotionnel, cette médaille représente tellement ! »

« J’ai mis la médaille au-dessus de ma télé »

Huit ans plus tard, où est passée la breloque dorée ? « Beaucoup la mettent à la banque, sourit l’épéiste. Moi, je l’ai mise au-dessus de ma télé. Comme ça, je la vois tous les jours ! » Obry ne s’en cache pas. Il chouchoute ses breloques, tellement riches en souvenirs : « Mes médailles olympiques (il en a aussi deux en argent, ndlr), je les savoure et quand j’ai un coup de blues, je les regarde et ça va beaucoup mieux. »
A Londres, l’épée par équipes sera absente des épreuves en vertu du principe de rotation. Mais ce titre olympique remporté dans la capitale grecque en 2004 n’est pas resté sans suite. Hugues Obry en est convaincu et pense déjà aux JO de Rio en 2016 : « A l’épée hommes, on a eu plusieurs fois la Dream Team, mais on n’a pas toujours gagné. A Athènes, ça a été le début d’un long cycle. On a transmis des choses. Même les jeunes sont sur cette dynamique. Je ne me fais aucun souci pour Rio… »

Aurélien Brossier