Affaire Platini-Blatter: le triple Ballon d'or et l'ex-président de la Fifa de nouveau acquittés

Michel Platini et Sepp Blatter ont de nouveau été acquittés ce mardi en appel par la justice suisse, dans l'affaire d'escroquerie remontant à 2015 et brisant les ambitions du Français à la tête de la Fifa.

Ce mardi à 10 heures, la justice suisse a rendu la décision finale de l'affaire d'escroquerie impliquant le triple ballon d'Or, Michel Platini, et l'ancien président de la Fifa Sepp Blatter, après presque dix ans de procédure. Comme en première instance, en 2022, la Cour d'appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (Suisse) n'a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé début mars 20 mois de prison avec sursis contre chacun des accusés. Le Français et le Suisse ont donc été acquittés ce mardi. Un ultime recours en cassation est encore possible, mais uniquement pour des motifs juridiques limités.

Fin du "FIFAgate"

Pendant quatre jours, le Français de 69 ans et le Suisse de 89 ans avaient de nouveau comparu pour avoir "obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses" (1,8 million d'euros), "en faveur de Michel Platini".

Défense et accusation s'accordaient sur un point: le triple Ballon d'or a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d'une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.

Mais en janvier 2011, l'ancien milieu de terrain - devenu dans l'intervalle président de l'UEFA (2007-2015) - "a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses", qualifiée de "fausse facture" par l'accusation.

Les deux hommes martèlent de leur côté qu'ils avaient dès l'origine décidé d'un salaire annuel d'un million de francs suisses, par un "accord de gentlemen" oral et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n'en permettent le versement immédiat à Michel Platini.

Mylène Dufour avec AFP avec AFP