Belgique: Westerlo et Genk font semblant de jouer la fin de match, plusieurs sanctions étudiées

La Fédération belge a proposé plusieurs sanctions contre des joueurs et des entraîneurs de Westerlo et Genk pour avoir arrêté de jouer le 17 mars dernier alors que le score (1-1) convenait aux deux équipes.

Une passe à dix qui ne passe pas. Le parquet de l’Union belge de football (URBSFA) s’est penché lundi sur la fin de match très polémique entre Westerlo et Genk (1-1), le 17 mars dernier lors de la 30e journée de championnat. Alors que le résultat arrangeait les deux camps, les joueurs de Genk ont entamé une longue séquence de passe à dix dans les cinq dernières minutes sans être inquiétés par leurs adversaires, pourtant en supériorité numérique.

Des étreintes et des passes entre adversaires pendant le match

Le résultat a permis à Genk de se qualifier pour les playoffs 1 et à Westerlo d’éviter le groupe de relégation. Un "simulacre" d’équité", a dénoncé l’URBSFA qui a proposé des sanctions à plusieurs acteurs de cette "parodie" qui a fait une victime collatérale, La Gantoise, finalement devancée par Genk au classement et privée de playoffs. "La démarche des deux équipes a annihilé tout suspense dans l'attribution du dernier ticket pour les play-offs 1, au détriment de La Gantoise", a déploré le Parquet.

Le rapport s’est ainsi étonné de plusieurs scènes invraisemblables comme un joueur de Westerlo effectuant des exercices d'échauffement dans le rond central ou des étreintes amicales entre adversaires avant le coup de sifflet final, relate la RTBF.

En conséquence, le parquet de l’union belge a proposé une suspension de deux matchs (plus un avec sursis) contre les deux entraîneurs, Rik De Mil (Westerlo) et Wouter Vrancken (Genk) assortie d’une amende de 2.500 euros. Les joueurs Nicolas Madsen (Westerlo) et Joris Kayembe (Genk), deux adversaires qui se sont faits des passes lors de cette séquence, se sont vus proposer deux matches de suspension et une amende de 2.000 euros.

Des amendes de 10.000 euros ont été soumisés aux deux clubs et de 1.000 euros contre les 20 autres joueurs sur le terrain (hormis Madsen et Kayembe). Les joueurs, entraîneurs et clubs peuvent accepter la sanction. En cas de refus, le dossier sera transmis au comité disciplinaire. Rik De Mil a, lui, été démis de ses fonctions d'entraîneur après cette fin de match pas du tout appréciée de ses anciens dirigants. Il a depuis rebondi sur le banc de Charleroi.

NC