Blanc, la tentation du départ

Laurent Blanc - -
Lové dans son cocon douillet de l’Espace Henri Chenot de Merano, dans le nord de l’Italie, Laurent Blanc s’interroge et tente de faire le point. L’homme est « triste et touché » affirment ses proches. Les attaques dont il fait l’objet depuis le début de l’affaire des quotas, la charge de Lilian Thuram surtout, lui ont fait mal. Il s’en est expliqué ce mercredi au téléphone avec ce dernier.
Jean-Pierre Bernès, son agent, l’a rejoint dans sa retraite italienne. Les deux hommes ont discuté des conséquences de toute cette affaire. Ils ont aussi évoqué l’avenir. Selon l’un de ses proches, le Président se pose de nombreuses questions. Son image est écornée et le séisme est loin d’être encore terminé. La tentation est grande de dire stop pour en finir avec ce tumulte. Même le fidèle Christophe Dugarry s’inquiète. « J’ai peur que Laurent Blanc s’en aille, a-t-il confié sur Infosport. C’est peut-être même trop tard. »
Une image écornée
Sa réflexion est forcément conditionnée par les réactions que l’affaire suscite. Les mots qu’il a prononcés lors de cette fameuse réunion et sa communication désastreuse des premiers jours pèsent lourd dans la balance. Les langues se délient et sa position à la tête de l’équipe de France est forcément fragilisée. « C’est à lui de jauger la situation, note Bernard Lama. Que ce soit pour lui ou pour les autres, ce n’est pas bon. Les gens le voient maintenant avec une autre image. Ils ont peut-être plus de doutes. C’est à lui de savoir s’il peut continuer dans ce contexte ou s’il doit chercher un autre challenge. »
A la FFF, où on est dans une gestion de crise au jour le jour, on n’imagine pas une seule seconde Laurent Blanc démissionner. Mais ce ne serait pas la première fois que les dirigeants fédéraux seraient pris de court par les événements…
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Affaire des quotas : le dossier complet