Ces universitaires veulent savoir pourquoi les footballeurs ont cinq fois plus de probabilités d'avoir des maladies cérébrales

- - AFP
Une carrière de footballeur peut avoir de sérieuses conséquences sur la santé. Et notamment sur le cerveau. C'est qu'ont démontré de récentes recherches menées par l'Université de Glasgow, en Ecosse. Selon elles, les anciens joueurs professionnels sont environ cinq fois plus susceptibles que la moyenne de contracter la maladie d'Alzheimer. En cause? Les innombrables ballons joués de la tête et plus généralement les chocs au niveau du crâne. L'Université d'East Anglia (UEA) a donc décidé de lancer une vaste étude afin de comprendre ce phénomène. Pour mieux l'anticiper dans le futur.
Les chercheurs de l'UEA, basés à Norwich (à l'est de l'Angleterre), souhaitent travailler en étroite collaboration avec d'anciens footballeurs afin d'étudier l'évolution de leur santé mentale au fil des années. Ils disposent d'une technologie de pointe censée permettre d'identifier les symptômes liés aux pertes de mémoire. L'équipe de recherche s'est mise en quête d'ex-joueurs ou d'ex-joueuses pros, âgés de plus de 50 ans, pour participer à cet ambitieux projet. L'idée est de les suivre jusqu'à la fin de leur vie.
Une collecte pour réunir 1,2 million d'euros
Iwan Roberts, un ancien attaquant de Norwich qui a disputé plus de 600 matchs dans sa carrière, a déjà accepté de collaborer à cette étude. "J'ai joué au football pendant vingt ans au niveau professionnel et j'ai joué de nombreux ballons de la tête au cours de cette période. Je veux voir s'il y a quelque chose qui devrait m'inquiéter pour la suite", explique l'ancien international gallois, aujourd'hui âgé de 51 ans.
Pour financer ce projet, baptisé SCORES, un projet de collecte de fonds d'1,2 million d'euros a été lancé (les infos ici). Les chercheurs espèrent qu'au moins 10% de cette somme sera versé par le grand public.