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Corse: des joueurs de National 2 victimes d'une agression raciste à Bastia

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Dans la nuit de samedi à dimanche, six personnes, dont deux policiers et trois joueurs du club de Furiani-Agliani (National 2), ont été blessées lors de violences à caractère raciste à la sortie d'une discothèque de Bastia.

Six personnes, dont deux policiers et trois joueurs du club de Furiani-Agliani (National 2), ont été blessées lors de violences à caractère raciste à la sortie d'une discothèque de Bastia, a indiqué la procureure de Bastia Caroline Tharot. Les faits ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, vers 3h30 du matin devant la discothèque Le Pulp, sur le port de Toga à Bastia et ont impliqué entre "50 et 80 assaillants selon les témoignages recueillis", explique la procureure.

Trois "joueurs de couleur", sous contrat avec le club Furiani-Agliani, ont été "violemment pris à partie et ont essuyé des insultes racistes", a-t-elle précisé. L'un d'eux s'est vu prescrire dix jours d'incapacité totale de travail (ITT). Les certificats médicaux des deux autres n'ont pas encore été remis. Un quatrième homme, d'origine nord-africaine, a également subi des violences qui ont donné lieu pour l'heure à une ITT de 21 jours. Les enquêteurs cherchent à déterminer s'il était avec les joueurs de Furiani ou s'il n'avait pas de lien avec eux. L'un des joueurs a été secouru par les pompiers dont le camion a été encerclé par les agresseurs.

Ils ont voulu en découdre aux urgences

Un camion de CRS et un véhicule de police, venus pour sécuriser les lieux, ont été dégradés avec, pour le véhicule de police, la vitre arrière brisée à la barre de fer. Transportés aux urgences de l'hôpital de Bastia, les blessés étaient soignés quand "une dizaine d'individus a forcé le dispositif de police aux urgences" pour continuer à en découdre, avant d'être repoussés par la police, a indiqué la procureure. Deux policiers ont été blessés, l'un au poignet, nécessitant une ITT de trois jours, et l'autre au dos.

L'enquête a été confiée au commissariat de Bastia. Les chefs de "participation à un attroupement armé", "dégradations de biens d'utilité publique", "violence volontaire en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique" et "violences en réunion à caractère raciste" ont notamment été retenus. Pour l'heure, aucune arrestation n'a été effectuée.

la rédaction avec AFP