Mais où va l’Algérie ?

Abdelkader Ghezzal - -
Qu’elle semble loin, la joie de Khartoum… Près d’un an après sa victoire sur l’Egypte (1-0) et sa qualification pour la Coupe du monde, l’équipe d’Algérie a perdu l’esprit de solidarité qui faisait sa force à l’époque. Ce week-end, les Fennecs ont été humiliés (2-0) par la République centrafricaine (172e au classement FIFA !) en match de qualification pour la CAN 2012. Pour leur premier match, ils avaient déjà été tenus en échec par la Tanzanie (1-1)… « En Algérie, ce n’est que du court terme, souligne Ali Benarbia, ancienne gloire du football local. On donne tout pour une qualification en Coupe du monde. Mais ensuite, il n’y a pas de suivi. » En cause, le départ de Rabah Saâdane après une série de mauvais résultats. « Abdelhak Benchikha, le sélectionneur actuel, est bon, estime Ali Benarbia. Mais Rabah Saâdane a de l’expérience, et ils auraient pu travailler à deux. Dans un pays aussi fragile sur le plan du football, c’est très dur de repartir de zéro. »
Quatrième de son groupe avec un seul point, l’Algérie compte trois unités de retard sur le Maroc, qu’elle accueillera lors de la prochaine journée, le 25 mars 2011. Un match déjà décisif. « Il faut se relever rapidement, assure l’ex-buteur Rafik Saïfi, qui a mis un terme à sa carrière internationale après la Coupe du monde. Le sélectionneur n’a pas eu le temps de préparer l’équipe. Elle perd son premier match et ça pèse derrière. Le problème est dans la tête. Ce ne sont pas les joueurs. » Avant de lâcher cette sentence : « Contre le Maroc, si on ne gagne pas, c'est mort… » Le derby maghrébin s’annonce brûlant.