Seydou Keita, moteur deux temps

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Au Barça, avec son compère ivoirien Yaya Touré, Seydou Keita forme au milieu la mafia africaine la plus en vue d'Espagne et d'Europe. Il récupère, oriente et marque. Après son long passage en France (Marseille, Lorient, Lens) il s'est imposé comme l'un des joueurs majeurs de la machine à gagner catalane. Infatigable, physique et technique, il est le premier élément offensif de l'invincible Barça.
Berline ou taxi brousse ?
Au Mali en revanche, la quantité et le talent de joueurs estampillés grands clubs européens ne font pas les résultats. Et, comme maraboutée, la berline espagnole Keita se transforme en vulgaire taxi brousse une fois retourné au pays. Avec Mahamadou Diarra, Frédéric Kanouté, Momo Sissoko et Keita, les aigles du Mali devraient pourtant mettre l'Afrique à leur botte, mais non ! A chaque édition, c'est le même refrain, « le Mali fait peur » et à la fin le Mali se rétame toujours comme le premier bizuth venu. La finale de 1972 est loin.
Un aigle amoindri
Lors de la précédente édition, le Mali s'était ramassé dès le premier tour. Les rapaces maliens ne verront pas non plus l'Afrique du Sud. Ils terminent troisièmes de leur groupe derrière le Ghana et le petit Bénin. Capitaine par intérim, lorsque Diarra est absent, le Barcelonais peut être l'élement manquant de l'alchimie perdue du Mali. Celui qui paralyse les relances adverses et téléporte le ballon vers la flèche d'attaque Kanouté. Mais pour cette CAN, Keita est amoindri. La faute à une déchirure à la cuisse lors du Mondial des clubs avec Barcelone.