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Avec la bénédiction de Lemaître

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L’ancien défenseur du LOSC vainqueur de la Coupe de France en 1955 est venu à la rencontre des joueurs de l’équipe de Rudi Garcia, quelques jours avant la finale contre Paris, samedi au Stade de France (20h45).

Il a des cheveux blancs mais, à 82 ans, Robert Lemaître a les yeux de l’enfant qui ne se lasse pas de revoir les images du dernier trophée soulevé par Lille. C’était en 1955 et le LOSC venait d’étriller Bordeaux 5-2 en finale de la Coupe de France sous les yeux du président Vincent Auriol et des 65 000 spectateurs du stade Yves-du-Manoir de Colombes. Le club nordiste remportait sa cinquième Coupe d’affilée depuis 1947... La mainmise des Ch’tis sur l’épreuve était totale.

« Ah c’est moi là, regardez, je suis bon ! » Le défenseur international (2 sélections), champion de France avec Lille en 1954, se revoit sur les images en noir et blanc qui défilent sur la tablette tenue par Rio Mavuba. L’actuel défenseur et capitaine du LOSC, buteur heureux contre Saint-Etienne (2-1) mardi en Championnat, s’apprête à défier Paris samedi en finale de la Coupe de France au Stade de France (20h45). L’équipe lilloise qui a la possibilité de revivre la même joie cinquante-six ans plus tard ravit le Breton. « J’en suis très, très heureux. »

Lemaître, qui appartient au patrimoine historique du LOSC, s’est rendu la semaine dernière au domaine de Luchin rencontrer les joueurs de Rudi Garcia. On l’a vu s’entretenir avec Yohan Cabaye, pur produit du football de la région, né à Tourcoing et n’ayant jamais connu autre chose que les Dogues. « Je ne connais pas l’entraîneur, mais d’après ce que je vois, ça m’a l’air d’un type bien, avec qui je me serais bien entraîné. »

Lemaître espère que son club, leader à trois journées de la fin, fera le doublé Coupe-Championnat. En 1955, les Lillois, à peine remis de la victoire contre Bordeaux en finale, avaient dû batailler jusqu’au bout pour éviter la relégation. « On n’était pas la meilleure équipe lilloise de l’histoire, mais on faisait bien avec ce qu’on avait. » Assuré du maintien, le LOSC tombera pourtant la saison suivante. « Le début d’une période difficile pour le club », se souvient l’ancien défenseur.

Supporteur de la première heure, Robert Lemaître croise les doigts pour que ses jeunes héritiers connaissent la même réussite « pour faire des milliers et des milliers d’heureux dans le Nord ». Sans oublier ses coéquipiers des années 50 pour la plupart disparus. « Ils seraient certainement heureux d’être à ma place et moi pas à la leur », lâche-t-il avec une pointe de gouaille namuroise où il vit aujourd’hui.