"C'est un gag? Qu'est-ce qui se passe?", la réaction ébahie de l'entraîneur de Cannes après l'exploit en Coupe de France

Damien Ott doit presque se pincer pour y croire. L'AS Cannes (N2) s'est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe de France en s'imposant (3-1) face à Guingamp, pensionnaire de L2, mardi. Et l'entraîneur cannois peinait à réaliser la portée de l'exploit à l'issue de la rencontre.
"Je vais vous dire qui je ne souhaite surtout pas, c'est le PSG"
"Je vous avoue, on n'arrive pas à réaliser", a-t-il confié en conférence de presse. "Quand on vous dit que vous êtes en demi-finale de la Coupe de France, on se dit: 'c'est un gag? Qu'est-ce qui se passe? Ce n'est pas possible'. Une Nationale 2 en demi-finale de Coupe de France après un match qu'elle mérite de gagner - sans être trop prétentieux -, ça effraie. On se dit: 'qu'est-ce qu'ils nous font ces joueurs?' Je suis ébahi de la façon dont ils jouent, dont ils sont audacieux, c'est impressionnant. Des fois, ça m'échappe tellement ils sont généreux. Pfou... J'ai du mal à redecsendre. Une demi-finale de Coupe de France, waaa. J'en ai jamais vécue. J'avais vécu un quart de finale que j'avais mal savouré, c'était le PSG, c'était injouable. Alors que là, c'était un vrai match de foot. C'était notre intention de faire un vrai match de foot et je pense qu'il a eu lieu. L'enjeu, c'est d'être capable de produire du spectacle."
Le technicien aimerait d'ailleurs éviter Paris (opposé à Saint-Brieuc, ce mercredi en quart) au tour suivant. "Je vais vous dire qui je ne souhaite surtout pas, c'est le PSG", a-t-il lancé. "Ce ne serait pas un match de football, ce serait juste un match de gala, ce n'est pas intéressant, ils sont trop forts."
Il espère recevoir au tour suivant. "C'est bien de voir les deux tribunes remplies", a-t-il ajouté. "Je n’ai qu’un souhait, c'est qu'on puisse rejouer la demi-finale ici. Ce serait 'dramatique' de jouer dans un grand stade impersonnel où ce n'est pas nous. Là, c'est nous. Je ne sais pas si le règlement nous autorise à jouer la demi-finale à Coubertin mais ce serait magique de rester ici. Je sens une réelle atmosphère. Rendre les Cannois fiers, c'est un réel bonheur pour moi l'Alsacien. Un autre Alsacien illustre est passé ici et je lui rends hommage parce qu'Arsène (Wenger) est une sacrée référence et j'en suis loin."