Coup de froid sur la Coupe

- - -
Ce week-end, la Coupe de France a fait le remake de l’âge de glace. Température négative à tous les étages, paires de gants obligatoires. La plupart des matches n’ont pas eu des conditions de jeu normales. Le gel et la glace se sont invités et ont gâché la fête. La palme météorologique revenant à Arras-Nice. Le club de CFA 2 et les Aiglons ont joué à cache-cache dans un brouillard que les Londoniens auraient pu nous envier. « Je n’ai pas vu les buts, je ne peux pas vous dire ce qui s’est passé, peste Fédéric Antonetti, l’entraîneur niçois. Ça fait longtemps que je milite pour ne pas jouer les matches avant le 15 janvier. Si on avait joué le 24 janvier tout le monde aurait été gagnant. C’est le bon sens qui veut ça. » Même son de cloche chez Cyril Rool « Je n’ai jamais vu ça dans toute ma carrière. Pour les supporters ça ne devait pas être fantastique. »
L’OM a également failli payer très cher le temps glacial qui règne actuellement dans le Doubs. Sur une patinoire digne de Holliday on Ice, les Marseillais ont bien failli être victime une glissade fatale. José Anigo ne décolère pas. « Au final, les conditions ont nivelé le match, explique le directeur sportif marseillais. On n’est pas satisfaits de notre prestation mais les conditions ne permettaient à personne de les fournir. Antonetti est le seul à monter au créneau pour dénoncer les conditions de jeu à cette période de l’année. Il souhaite un calendrier différent, je suis d’accord avec lui. Je pense que d’autres entraîneurs devraient soulever la question. »
Djorkaeff : « Ce sont des aléas »
Du côté de la Commission Centrale de la Coupe de France, on plaide non coupable : le calendrier ne peut pas être modifié. « J’aimerais bien qu’on joue plus tard mais ce n’est pas possible, estime Jean Djorkaeff, son président. Ce sont des aléas qu’il faut surmonter le mieux possible. »
Ainsi sur les trente-deux matches, seuls l’US Pont de Roide-Ajaccio et Concarneau-Lyon ont été reportés. La rencontre prévue à Guingamp entre le club de CFA2 et le champion de France a déjà fait polémique. L’encadrement de Concarneau reproche à l’arbitre son manque de concertation dans sa prise de décision. « Nous n’avons pas été consultés, s’emporte François Ollivier, le Président du club. Il a fallu que je m’impose dans le vestiaire de l’arbitre pour qu’il nous parle. Quand nous avons été réunis avec les Lyonnais sa décision été déjà prise. Je n’en tiens pas rigueur à l’OL mais je leur en voudrais si le match est programmé en semaine et pas un samedi. Aujourd’hui, des supporters très mécontents du report font l’amalgame et viennent nous menacer. L’intégrité physique de l’encadrement du club n’est pas assuré. »
Au final, ce week-end épique n’aura satisfait personne ou presque. De quoi se pencher sérieusement sur ces problèmes de calendrier.