Di Meco : « Bordeaux est un second couteau »

Eric Di Meco - -
« Il y a deux choses à dire sur Bordeaux : quand on parle des problèmes d’engouement de ce club-là, ce sont avant tout ceux de la ville. C’est une ville calme, bourgeoise, donc le club est en totale harmonie avec sa ville. Au-delà de ça, force est de constater que Bordeaux est un second couteau. Il y a désormais deux grosses cylindrées : Paris et Monaco. Marseille et Lyon sont derrière. Et les Girondins de Bordeaux sont encore un ton en dessous.
L’actionnaire principal, la chaine de télévision M6, a permis à ce club de se pérenniser. Avec 75 millions d’euros investis par ans, il est stable. Et dans le football d’aujourd’hui c’est déjà un miracle parce que l’économie est très compliquée. Mais M6 n’est pas un investisseur potentiel, c’est une chaine de télévision avec des comptes à rendre. Le football coute de l’argent et ils ne pourront pas dépenser à foison comme le feraient des investisseurs étrangers.
« Le club jouera très rapidement les premiers rôles »
« L’avantage de ce club, c’est qu’il a un passé et une forte identité. Aujourd’hui, il y a énormément d’investisseurs chinois qui sont déjà dans le bassin pour le vin et le marché viticole. Et il se dit qu’ils seraient peut-être tentés de venir un jour dans le foot. Parce qu’ils ont énormément d’argent, que Bordeaux est une vraie marque, une belle région. Et le fait que ce club soit « lisse », sans problèmes, peut aussi plaire à certains. Parce qu’à l’inverse, la folie marseillaise fait partir plus d’un investisseur par exemple. Et avec le nouveau stade qui arrive, cet élan, ce dynamisme pourraient donner des idées à ces investisseurs. Aujourd’hui, les choses vont vite. Si quelqu’un arrive et met 100 millions d’euros dans le recrutement, le club en question jouera très rapidement les premiers rôles. »
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