Giuly : « L’enjeu est capital pour le PSG »

L'attaquant parisien a tenu à remobiliser ses partenaires avant la finale de la Coupe de France, samedi, contre Monaco - -
Ludovic Giuly, comment le PSG aborde-il cette finale ?
Cet événement me tient à cœur d’une part car je n’ai jamais gagné la Coupe de France et d’autre part parce qu’on affronte Monaco où j’ai passé de belles années. On sait que l’enjeu est capital pour nous. On se doit d’être européen la saison prochaine. Il faut l’assumer. En général, quand je passe dans un club, je gagne un titre.
Le PSG revient de loin cette saison…
On a une bonne équipe. Mais on a manqué de régularité. On n’a pas su enchaîner quand il le fallait. Il faut en tirer les leçons pour la saison prochaine.
Paris est-il favori de cette finale ?
Je ne pense pas. Monaco est plus constant que nous. Mais sur un match, on peut battre n’importe qui.
Que vous inspire le fait de retrouver Monaco où vous avez tant de souvenirs ?
Au niveau des joueurs, je ne connais plus personne. En revanche, je connais encore pas mal de dirigeants. Je ne sais pas si le Prince Albert sera dans les tribunes. Mais cela me fera plaisir de la saluer, surtout si on gagne. Je pourrais le chambrer… Plus sérieusement, Monaco est une bonne équipe. Il faudra se méfier. Ils nous ont battus à deux reprises cette saison en championnat. Psychologiquement, ils ont peut-être un petit avantage.
Que retenez-vous de vos années monégasques ?
Monaco, c’est sept ans de ma vie. C’est le club qui m’a fait grandir. J’ai été très bien accueilli par le Prince et par les différents présidents que j’ai connus. Monaco est en endroit où on aime le foot. Et puis c’est un village. On connaît vite tout le monde. C’est un club à part.
Si Paris se qualifie pour la Ligue Europa la saison prochaine, cela peut-il avoir une répercussion sur votre avenir personnel ?
J’ai encore une année de contrat. Je suis prêt à l’honorer. Je n’ai reçu aucune offre pour partir. Je discuterai en fin de saison avec le coach et le président. Je ne partirai pas comme ça, sauf si on me le demande.
Est-il envisageable que vous terminiez votre carrière à Paris ?
C’est une option. Je me sens bien au niveau physique. Je me donne encore deux ans au plus haut niveau.
« Les Bleus ? Le plus grand regret de ma carrière »
L’équipe de France reste-il le plus grand regret de votre carrière ?
Bien sûr. Mais peut être que j’ai encore une chance vu tout ce qui passe en ce moment. Je joue. Je n’ai pas trop d’histoires. Je peux être la surprise, attention (rires) ! Mais je n’ai pas de nouvelles de Domenech. Il ne doit plus avoir mon numéro. C’est toujours décevant de ne pas jouer pour son pays. A une époque, je jouais dans un grand club. Je jouais et je gagnais des titres. Mais ça n’avait pas suffi. Je n’ai jamais compris pourquoi on ne m’avait pas pris. Je mets aussi Pires dans le coup. Je jouais à Barcelone et lui à Arsenal. On fait une finale de Ligue des champions en 2006 avant la Coupe du monde. Mais il ne nous a quand même pas pris. Ça doit être physique. Il ne peut vraiment pas nous blairer. Au niveau du football, on avait tout de même démontré certaines choses.
Comment situez-vous l’équipe de France à quelques semaines de la Coupe du monde ?
Il y a beaucoup d’interrogations. Mais il faudrait que tout le monde s’unisse au sein du groupe. Chacun doit arrêter de penser à sa pomme. C’est la clé. Il y a tout dans cette équipe pour faire quelque chose de grand. Pour moi, c’est plus un problème de groupe que de sélectionneur. Les différents stages seront très importants. C’est là qu’il faut crever l’abcès et se dire les quatre vérités. Il y a des hommes forts dans ce groupe-là. A eux de trouver les bons mots pour faire avancer les choses.