Kombouaré : « En France, on aime bien les Poulidor, non ? »

Double vainqueur de la Coupe de France comme joueur, l'entraîneur du PSG souhaite maintenant connaître cette joie en tant que technicien. - -
Antoine Kombouaré, dans quelles conditions abordez-vous cette demi-finale ?
Le match à Auxerre était déjà le match de la saison. Maintenant qu’on a la chance d’être dans le dernier carré, et il ne faut pas avoir peur de le dire, la chance de tirer une équipe de CFA, il faut tout faire pour aller au bout. Même si on s’attend à un match piège. Cette formation a de la qualité et possède les joueurs capables de créer l’exploit. Il faut être méfiant, humble et prêt.
Est-ce une équipe amateur ?
Non. Il faut arrêter. Les équipes amateurs qui font cinq, voire six entraînements par semaine… Pour la plupart, les joueurs ont fait des centres de formation, sont en fin de carrière et ne travaillent pas et s’entraînent comme des pros. Il y a des jeunes, des joueurs aguerris, d’autres sur le côté de l’autoroute, mais qui aspirent à retrouver le très haut niveau.
On a l’impression que rien ne peut arriver à votre équipe si elle joue à son niveau.
C’est bien d’aborder ce match avec de la confiance retrouvée et une équipe qui a retrouvé des couleurs. Mais il faut jouer ce match. Les voyants sont au vert, mais c’est loin d’être gagné. Sur un match tout peut arriver. C’est pour cela que je suis très méfiant.
« Je mentirais si je disais que Quevilly est favori »
Tous les joueurs pensent au Stade de France, alors qu’on sent chez vous de la mesure…
Ils ont envie d’aller au Stade de France. Comme ceux de Quevilly. Mais ça passe par ce match, contre une équipe qui n’a rien n’à perdre. Ce serait une grosse désillusion de ne pas aller au Stade de France.
Il faudra aussi faire le jeu…
Il faudra se qualifier. Peu importe le jeu. C’est le plus important. Si on gagne en marquant des buts, c’est très bien, mais si on va aux penalties, c’est très bien aussi. Peu importe la manière.
Sentez-vous une pression particulière ?
Non, non. Mais nous sommes favoris. Archi-favoris. Ça c’est clair. Le fait d’être favori ne donne pas la victoire systématique. Je mentirais si je disais que Quevilly est favori. Ils sont en CFA et nous en Ligue 1. Je ne vais pas faire de langue de bois.
Commencez-vous à parler de finale avec vos joueurs ?
Pour le moment c’est la demi-finale. On attend. On ne peut pas parler de finale, si on n’y est pas. C’est un match fantastique à jouer. On est attendu. Normalement, tout le monde est pour le Petit Poucet. Tout le monde s’attend à une surprise. Tout le monde s’attend à ce que Quevilly créé l’exploit. Mais c’est toujours comme cela. En France, on aime bien les Poulidor, non ?