RMC Sport

L’AJA ne digère toujours pas le huis-clos

-

- - -

Sorti par le PSG en quarts de finale de la Coupe de France (0-0, 5-6 tab) au terme d’un match médiocre, le club auxerrois a bien du mal à contenir son amertume.

« Ce n’est pas un match de foot… » C’est avec la mine déconfite et le regard noir que Jean Fernandez a réagi en conférence de presse mardi après avoir vu son équipe échouer à la loterie des tirs au but. Impossible alors de dissimuler l’immense sentiment d’injustice qui sommeillait en lui depuis l’annonce du huis clos de la part du ministère de l’Intérieur. Après la cruelle élimination auxerroise, la colère du technicien bourguignon s’est forcément retrouvée décuplée : « Il est évident que nous avons été pénalisés. On aurait bien aimé avoir nos 15 000 supporters, ça aurait été plus facile pour nous, a-t-il tout d’abord expliqué. Nous n’avons pas compris la décision qui a été prise mais nous l’avons acceptée. Nous avons joué le match et avons essayé de le gérer du mieux possible. Ils sont passés aux penaltys, nous sommes déçus. »

Dépités même. Car ce cuisant échec leur ferme les portes d’une compétition qui leur avait particulièrement bien réussi au cours des années 2000 (succès en 2003 et 2005). Et l’édition 2010 semblait largement à leur portée, en raison notamment de l’absence de la plupart des autres grosses écuries du championnat. L’AJA n’a pas saisi l’occasion et a désormais la désagréable sensation de ne pas avoir bénéficié de toutes les armes que le tirage devait initialement lui offrir. Le stade de l’Abbé Deschamps sonnait creux et le rendement de l’actuel troisième de Ligue 1 s’en est largement ressenti. Pas de gnac, pas de rythme et trop peu d’envie.

Penalty non sifflé

Impossible dans ces conditions de déclencher la petite étincelle pour illuminer une rencontre d’une extrême médiocrité technique. « La pelouse était difficile, le stade vide, il n’y avait pas d’ambiance, nous avons manqué de percussion et on ne s’est pas créé beaucoup d’occasions de but », se désolait Fernandez qui nourrissait d’énormes regrets, estimant « qu’il y avait la place » d’atteindre le dernier carré. Le penalty non sifflé à la 119e minute sur une main de Jallet venait compléter ce tableau cauchemardesque. La Coupe était pleine et Auxerre n’a désormais plus qu’un objectif en tête : atteindre les sommets de la Ligue 1.

Aurélien Gaudriot