La folie Quevilly

Julien Valéro auteur du premier but de Quevilly - -
S’il fallait encore s’en convaincre, Quevilly a prouvé ce mardi soir qu’il aimait la Coupe de France. Le club haut-normand va disputer la troisième demi-finale de Coupe de France de son histoire, deux ans après la dernière, perdue face au PSG. Les hommes de Régis Brouard se sont offerts Marseille (3-2, a.p.), dans un stade Michel d’Ornano de Caen rempli à ras-bord, au terme d’un magnifique scénario. Il s’agit du 14e club de Ligue 1 affiché au tableau de chasse des pensionnaires de National, actuellement premier non relégable de leur championnat.
Depuis dix ans, le club du président Michel Mallet a dépassé le stade des 32es de finale à sept reprises. Mais ce succès est certainement le plus bel exploit de son histoire au regard du spectacle offert et de la maitrise affichée face à une équipe olympienne en pleine déroute avec une septième défaite consécutive, toutes compétitions confondues. « On ne sait pas comment l’expliquer, s’émeut Anthony Laup, attaquant de Quevilly. C’est une chose exceptionnelle qu’on vit. »
Les joueurs de l’USQ ont d’abord connu une réussite maximale en ouvrant le score sur leur première occasion grâce à Valéro (1-0, 6e). Souvent dangereux, ils ont déchanté une première fois quand Loïc Rémy, entré en cours de jeu, a égalisé à cinq minutes de la fin du temps réglementaire (1-1, 85e). Puis une deuxième fois lorsque l’indispensable Rémy a égalisé (2-2, 111e) une minute seulement après le but de Christophe Ayina (2-2, 111e). Mais ce Marseille a la tête à l’envers et Quevilly en voulait trop mardi soir. « Malgré l’égalisation, on a su trouver des ressources nécessaires pour mettre les autres buts », se félicite Laup. Sur un ballon mal renvoyé par Bracigliano, quelque peu gêné dans sa sortie, ce même Ayina envoyait Quevilly au paradis (3-2, 119e). Marseille, qui voit resurgir le fantôme de son élimination par Carquefou (CFA 2) en 2008, s’enfonce un peu plus dans son marasme.