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La jeunesse parisienne au pouvoir

Neeskens Kebano

Neeskens Kebano - -

Poussé en prolongation par Le Mans, le PSG s’est finalement extirpé du piège tendu par le leader de la Ligue 2 grâce à Jean-Christophe Bahebeck (17 ans) et Neeskens Kebano (18 ans), tous deux issus du centre de formation. Le tenant est toujours debout.

Il va falloir s’habituer à leur visage. Non seulement parce qu’en ces temps d’enchaînement des rencontres Antoine Kombouaré n’hésite pas à les solliciter, mais surtout parce qu’ils se montrent particulièrement efficaces. Jean-Christophe Bahebeck (17 ans) et Neeskens Kebano (18 ans), tous deux entrés en cours de rencontre, ont envoyé le tenant du titre parisien dans le dernier carré en marquant en prolongation du quart de finale de Coupe de France contre Le Mans, mercredi soir. Deux buts inscrits aux 108e et 117e minutes qui sortent les Parisiens d’un bien mauvais pas.

Non seulement parce que les joueurs de la capitale ont évolué à dix après l’exclusion de Zoumana Camara (78e), mais en plus parce que Grégory Coupet a dû s’employer pour sortir un pénalty d’Ouali en début de match (19e). A l’image de Lionel Letizi, qui participe à ses derniers matchs avant sa retraite, Coupet, 38 ans, s’offre une cure de jouvence avec ces gamins. Trente-huit ans, plus que l’âge des deux buteurs du soir réunis. « On retient la victoire d’un groupe », préfère calmer Antoine Kombouaré quand on le questionne sur la réussite des jeunes issus du centre de formation.

Protégés par Kombouaré

Car l’entraineur du PSG protège ses « petits ». Comme lorsqu’il refuse de présenter Neeskens Kebano à la presse après la prestation encourageante du jeune attaquant contre le BATE Borisov en Ligue Europa. « Ah non ! Il ne viendra pas parler, on ne touche pas aux jeunes », avait plaisanté le technicien. Rebelote mercredi soir. Alors que les télés demandent un entretien avec les buteurs, Kombouaré les envoie aux vestiaires. Le décrassage prévu dans la foulée a bon dos. « On ne les protège pas, nous sommes contents pour eux. Ils bossent et ne se la racontent pas, reprend Jallet. S’ils continuent comme ça, il y a quelque chose à attraper pour eux. Il y a de grandes chances pour qu’on les revoie bientôt. »

Et l’entraîneur de continuer. « Il faut féliciter les éducateurs. C’est une petite revanche après la défaite de l’équipe CFA et l’élimination en Coupe Gambardella. Il ne faut pas les enflammer. Il leur reste du travail. » Sakho, seulement 21 ans abonde : « Il faut les encourager et qu’ils continuent à bosser et à s’entraîner avec nous. Ils gagneront de l’expérience. »Toujours en lice en Ligue Europa, qualifié pour les demi-finales de la Coupe de France et toujours en course pour le titre de champion, Paris a encore le temps d’égayer sa saison. Et de laisser ses jeunes protégés s’exprimer.

P.Ta.