Lens-Bordeaux : Sikora-Gillot, l’élève retrouve le maitre

- - -
Soirée de retrouvailles ce mercredi à Bollaert. Pour la première fois depuis que leurs routes se sont séparées, Eric Sikora et Francis Gillot se feront face. La saison 2005-2006 est désormais derrière les deux hommes. Cette même saison où Sikora, l’adjoint, partageait le banc de Gillot, l’entraîneur en place. « C’est blackout de chaque côté. On se fait la gueule, plaisante ce dernier quand on lui demande s’il est en contact avec son ami. On ne se parle plus. Je ne l’ai pas eu. Vous pouvez le charrier. On le sent un peu stressé. » Stressé ? Peut-être. Notamment parce que Lens, pratiquement assuré de son maintien en Ligue 2, aura un sérieux coup à jouer contre Bordeaux en quart de finale de Coupe de France (19h30).
Quand Sikora a repris Lens en tant que n°1 en septembre dernier, il avait d’ailleurs appelé Gillot qui lui avait conseillé de foncer. Et pourtant, l’ancien défenseur du club (1985-2004) ne pensait pas s’asseoir sur un banc. Il n’est d’ailleurs toujours pas titulaire du diplôme et compte bien se mettre aux normes lors de la cession 2014. « C’est un truc qui ne me branchait vraiment pas, explique-t-il. Après ma fin de carrière, j’avais une reconversion au niveau du club, j’étais commercial. » Mais les choses s’accélèrent. Six mois plus tard, Joël Muller se fait limoger. Francis Gillot, lui aussi un ancien du club (1982-1988 et 1982-1993), débarque, et avec lui, un staff estampillé Sang et Or et composé de Sikora et Didier Sénac.
Gillot : « Ça fait longtemps qu’on aurait dû le mettre »
Après le départ de Gillot, l’élève continue ses classes auprès des U17 (2006-2012), puis de la réserve. Et là aussi, accélération avec le limogeage de Jean-Louis Garcia en septembre. Cette fois, c’est Sikora qu’on appelle dans le rôle du pompier. A l’époque, Lens pointe à la 15e place, à seulement 2 points des relégables. Aujourd’hui, le Racing est quasiment maintenu en Ligue 2 avec 42 points. Alors forcément, Sikora a un petit mot pour son ancien coéquipier : « C’est l’homme et l’entraîneur qui m’ont donné l’envie d’entraîner. Peut-être pas avec les pros dès le début, mais plus avec les jeunes. Maintenant, l’opportunité s’est présentée. On ne peut pas la refuser. Mais il y est pour beaucoup. »
Et qu’en pense le mentor ? « C’est pas mal, mais ce n’est que le début, glisse Gillot. Il aura des bons et des mauvais moments. Pour le moment, il connait le bon, mais c’est un garçon qui a de la cohérence. Je ne me fais pas de souci. Ça fait longtemps qu’on aurait dû le mettre. C’est quelqu’un du cru et qui connait bien la maison. » Les amitiés seront mises de côté l’espace d’un match. Les nombreux coups de téléphone se feront plus rares à mesure que le match approche. Ce n’est qu’après la rencontre que les deux hommes pourront reprendre une activité « normale ». Et notamment participer à leur incontournable rendez-vous annuel du match entre anciens du RCL qu'ils disputent à chaque mois de juin.
A lire aussi :
>>> L'actualité de la Coupe de France
>>> Les quarts de finale de la Coupe de France
>>> Les Verts vont réviser leurs cours de gestion