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Lyon a fait craquer Paris

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L’Olympique Lyonnais a infligé au PSG sa première défaite de l’ère Ancelotti (3-1). Il disputera la demi-finale de la Coupe de France contre le Gazélec, à Ajaccio, trois jours avant sa finale de Coupe de la Ligue face à l’OM.

C’est bien un exploit qu’a réalisé l’OL en dominant Paris au Parc des Princes (3-1) mercredi soir. Et un bonheur ne venant jamais seul, Philippe Candeloro a conclu la belle soirée des Lyonnais en leur offrant en demi-finale un voyage en Corse pour y affronter le club du Gazélec d’Ajaccio. Montpellier, éliminé plus tôt mercredi (1-0), gardera longtemps un affreux souvenir de son opposition face au deuxième de National. Mais ce Lyon-là, celui affamé et serein apparu hier dans la capitale, devrait être apte à éviter le piège. Et revenir en toute logique au Stade de France le 28 avril, jour de la finale.

Face à une équipe parisienne invaincue depuis 17 matches, Lyon a parfaitement géré sa partie, défendant à merveille devant un Lloris impérial, inscrivant deux buts sur des demi-occasions, quand Paris avait ouvert le score sur un penalty des plus généreux offert pour une main involontaire d’Umtiti. On était loin du flamboyant 4-4 du 25 février dernier en Ligue 1, mais le suspense a tenu jusqu’au bout. Paris a poussé, surtout après la pause, mené après un coup franc ciselé de Källström (39e), qui sert Lisandro (44e) pour le second but des Gones.

Ancelotti a tout tenté

Comme tout le stade, Carlo Ancelotti a encore cru à la bonne étoile de ses joueurs, insatiables dans les arrêts de jeu depuis son arrivée. Mais c’est Bastos qui s’est fait faucher à la 92e minute pour sceller le sort de la rencontre, via le penalty de Gomis. Le rêve de doublé vient de s’envoler pour Paris. Il serait de bon ton à présent de ne pas laisser filer la Ligue 1, la principale cible de cette première saison qatarie. Le coach italien, invaincu jusqu’à ce match, a presque tout tenté, lançant Pastore et Matuidi dès la pause pour renverser une situation déjà compromise. Mais l’énorme domination des Parisiens lors du second acte est restée stérile. La faute en grande partie à Hugo Lloris, qui va pouvoir faire le guide dans les travées du Stade de France à nombre de ses jeunes coéquipiers.

Car l’OL connait assez mal l’endroit, où il n’est venu qu’à trois reprises dans son histoire. S’il passe l’écueil corse, il y disputera seulement sa deuxième finale de Coupe de France, après celle gagnée en 2008, même s’il en a remporté trois autres (1964, 1967, 1973) dans d’autres stades parisiens. Il est aussi venu deux fois au SDF jouer une finale de la Coupe de la Ligue (victoire en 2007, défaite en 2001) et y reviendra dans ce même but le 14 avril prochain, face à l’OM. Avec deux finales possibles en un printemps, dont ils seront favoris, les Lyonnais vont bien finir par lever une petite coupe.

Silvère Beau