Lyon n’a pas craqué

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L’OL a donc évité le piège. Ce ne fut certes pas une partie de plaisir, mais les Lyonnais ont vaincu l’US Quevilly, hier en finale de la Coupe de France. Grâce à un but de Lisandro Lopez (28e), les Rhodaniens remportent leur premier titre depuis 2008. Il s’agit de la cinquième Coupe de France remportée par l’OL après celles glanées en 1964, 1967, 1973 et 2008. Défait il y a quinze jours en finale de la Coupe de la Ligue par Marseille, Lyon assure aussi sa présence en Ligue Europa la saison prochaine. Un sacré coup double. « C’est un soulagement, reconnait le coach de l’OL, Remi Garde. On a vu une équipe qui a su faire corps et voulait vraiment gagner cette coupe. »
Au terme d’une partie sans relief, l’histoire retiendra malgré tout l’incroyable épopée de ce club de National, tombeur de l’OM et de Rennes. Une équipe qui fut très loin d’être ridicule face aux septuples champions de France. « On a souffert en deuxième mi-temps, avoue Garde. Bravo à eux. » Vaincue par une formation lyonnaise sérieuse et plus expérimentée, l’équipe de Régis Brouard a eu le mérite de ne jamais démériter. « La victoire lyonnaise est méritée, juge Frédéric Weis, défenseur de Quevilly. On sort la tête haute. 1 à 0, ce n’est pas une branlée. Ça restera un parcours magique. »
Laup sur la barre
Lors de cette 94e finale de l’histoire de la Coupe de France, Lisandro lance la première banderille dès la 12e minute, mais son missile heurte la base du montant droit d’El-Kharroubi. Un premier avertissement pour Quevilly qui, en dehors d’un tir lointain de Juan (14e), n’inquiète pas vraiment Hugo Lloris en première mi-temps. Lisandro, lui, ne manque pas la cible une deuxième fois. A la réception d’un centre en déséquilibre de Lacazette, l’Argentin donne un avantage mérité à l’OL (28e, 1-0). Après la pause, le très remuant Lacazette voit sa frappe, déviée par Beaugrard, toucher la barre transversale (50e).
Une alerte très chaude qui réveille Quevilly et son attaquant Anthony Laup. Ce dernier touche lui aussi du bois après un tir magistralement dévié par Hugo Lloris (66e). Malgré un avantage minimum au tableau d’affichage, et plusieurs balles de break non converties, les Lyonnais tiendront jusqu’au coup de sifflet final. « On attendait ça depuis quatre ans, peut exulter Joël Bats, l’entraîneur des gardiens lyonnais. Ça commençait à faire long. C’est peut-être le début d’un nouveau cycle car les victoires amènent les victoires, assure l’entraîneur des gardiens à l’OL. On n’a pas été régulier cette saison mais au final, on a été présent, malgré un groupe diminué ». Les Quevillais, vaillants et volontaires en seconde période, peuvent quitter le Stade de France la tête haute. Cris a d’ailleurs l’immense classe de soulever la coupe avec Grégory Beaugrard, le capitaine de l’USQ. Sans aucun doute l’image indélébile de cette Coupe de France 2012.