RMC Sport

Nice-Nantes: Alexy Bosetti s’apprête à vivre "le week-end d'une vie"

Proche de monter en Ligue 2 avec Annecy, le Niçois Alexy Bosetti (29 ans), le Gym toujours ancré dans le cœur, sera du déplacement au Stade de France samedi au sein de la Populaire Sud, pour la finale de Coupe de France contre Nantes. L’attaquant raconte son excitation à RMC Sport à quelques jours de deux rencontres décisives.

Alexy Bosetti, quel match appréhendez-vous le plus: celui de vendredi avec Annecy ou la finale de l’OGC Nice samedi?  

Celui de vendredi contre Bourg-en-Bresse, forcément. Il va même un peu conditionner celui de samedi (rires). J’espère vraiment qu’on finira le taff, qu’on soit sûrs de monter officiellement et derrière je pourrais me lâcher, décompresser et passer un bon week-end. Si on ne gagne pas vendredi et qu’on n’a pas validé la montée, ça restera dans ma tête, je ne serai pas pleinement là-haut (ndlr, au Stade de France). L’objectif, c’est donc vendredi, être focus sur la montée et derrière on pourra bien faire la fête à Paris, surtout s’il y a la deuxième victoire.

Quel souvenir gardez-vous du titre de 1997, le dernier en date? 

J’étais trop jeune pour l’avoir connu, mais mon père y était allé en train. Il nous en a parlé à mon frère et moi, nous a montré des photos. En 2006 (pour la finale de la Coupe de la Ligue perdue contre Nancy) j’y étais allé avec lui. Ça été compliqué de monter là-haut plein d’espoir et de perdre de cette manière. Je pense qu’on était ultra-favori.  

Il y a 25 ans Fred Gioria soulevait la coupe, vous l'avez bien connu…  

Il a été mon coach au centre de formation à Nice, je l’ai eu comme adjoint en professionnel, on a toujours été proches en tant que Niçois et amoureux du club. Il était capitaine en 1997 donc c’est le dernier Niçois à avoir soulever un trophée. On en parlait sans plus, mais bien sûr que cette date reste, pour tous les Niçois, mémorable. J’espère qu’on n’attendra pas 25 ans, si on gagne ce week-end, pour rapporter un nouveau trophée.

"Christophe Galtier, c'est le chef d'orchestre de cette équipe"

Andy Delort est l’attaquant en forme du moment. Il s’est rapidement mis les supporters dans la poche...

C’est un mec du sud donc il est un peu comme nous, il a une grinta incroyable, il est proche des gens, des supporters. Il est chambreur, bagarreur, il défend, c’est un chien, tout ce qu’on aime. C’est vraiment le profil parfait pour l’OGC Nice et en plus il est talentueux. Pour l’avoir beaucoup connu plus jeune, il y a 13 ans quand on était à l’AC Ajaccio, c’est aussi un super mec en dehors du terrain. On est resté en contact depuis. Quand il a signé à Nice, j’étais très content et persuadé que ça allait marcher.  

En arrivant à Nice, il a dit qu’il avait toujours eu envie de travailler sous les ordres de Christophe Galtier. Vous auriez aussi aimé?

Le seul défaut de Galtier c’est d’être marseillais (rires). Il a totalement la mentalité pour être en adéquation avec le public de Nice. Bien sûr que j’aurais aimé évoluer sous ses ordres, j’ai souvent joué contre lui quand il entraînait Saint-Etienne, on voyait qu’à cette époque "Sainté" était costaud et avait une mentalité de gagneur. Christophe Galtier, pour moi, c’est le chef d’orchestre de cette équipe au niveau de la mentalité. Il amène cette grinta, cette envie de gagner des titres comme il l’a fait l’année dernière avec Lille. Il a ce truc en plus.  

On parlerait d’exploit si Nice venait à gagner la Coupe de France mais la montée d’Annecy en Ligue 2 en serait un aussi?  

C’est vrai que la saison n’était pas prévue pour se terminer de cette manière. On aurait espéré une saison tranquille avec le maintien, on aurait été content. On a été en haut très tôt et on est l’équipe qui est restée le plus longtemps sur le podium. On mérite d’être là.  

A titre personnel, vous vivez une belle fin de saison...

Oui, j’ai marqué huit buts depuis janvier après une période compliquée de presque deux ans sans jouer entre les Etats-Unis, le Covid, le retour en France, l’arrêt du championnat la saison dernière, je suis arrivé dans le dur physiquement. Il m’a fallu six mois pour m’acclimater, me faire à cette équipe et aux exigences du coach. La saison se termine bien pour moi, on va tout faire pour que ça continue sur les deux derniers matchs et la saison prochaine.  

Un succès vendredi, couplé à un titre de Nice samedi, serait-il le plus beau week-end de votre saison?  

Ah mais ce serait l’enchaînement de ma vie même! Monter en Ligue 2 avec l’équipe et le groupe qu’on a serait incroyable et le lendemain, le premier trophée de Nice depuis 1997 soit quasiment ma naissance, ce serait le week-end d’une vie, pas de la saison (rires).

Clément Brossard