Paris se fait peur

Le Paris Saint-Germain s’impose (1-0) face à Carquefou et se qualifie pour les demi-finales de la Coupe de France.

Fin de l’aventure pour les amateurs de Carquefou. Tombeurs de Gueugnon, Nancy et Marseille lors des tours précédents, les hommes de Denis Renaud se sont inclinés (1-0) face au Paris Saint-Germain et vont retrouver prochainement leur quotidien. Mais avec des souvenirs pleins la tête.

Tout d’abord, ceux d’un stade de la Beaujoire plein à craquer et vêtu presque intégralement de vert et blanc. Car malgré les quatre divisions qui séparent les deux équipes, cette rencontre était bien l’affiche de ces quarts de finale de Coupe de France. Un statut dû au parcours des amateurs de Loire-Atlantique, héroïques vainqueurs de l’Olympique de Marseille le 19 mars dernier. Mais également dû à un PSG malade, 18e de Ligue 1 après une défaite (3-2) ce week-end face à Nice, et donc reléguable à cinq journées de la fin de la Ligue 1.

Ce n’est donc pas une surprise si Paul Le Guen aligne une équipe essentiellement composée de la jeune garde parisienne. Les Mabiala, Sankharé et consorts étant encadrés par Jérôme Alonzo, Grégory Bourillon ou encore par le capitaine Sylvain Armand. Et si les Carquefoliens ne se sont guères montrés dangereux en première période, les parisiens n’ont pas montré grand-chose eux non plus. Les attaquants rouge et bleu se heurtaient à une défense de Carquefou bien en place et à un Alban Joinel qui, comme face à Marseille, n’hésita pas à écumer l’ensemble de sa surface de réparation à la recherche de centres mal ajustés. Le seul véritable événement des 45 premières minutes fut en réalité la sortie du Brésilien Everton Santos (34e), toujours aussi énigmatique, remplacé par Yannick Boli.

Sans doute conscient de ses lacunes physiques, Carquefou tente tout dans le premier quart d’heure de la seconde période. Sans réussite. Les grossières erreurs techniques parisiennes ne profitent pas au petit poucet qui ne parvient pas à s’organiser en attaque. Moment choisi par Paul Le Guen pour abattre son joker et faire entrer Pauleta à la place du fantomatique David Ngog (68e). Il ne faudra à l’Aigle des Acores que huit petites minutes pour déployer ses ailes. A la réception d’un centre de Sylvain Armand, le Portugais place sa tête et trompe Alban Joinel impuissant (76e). Soulagement sur le banc parisien qui aurait sans doute très mal vécu une nouvelle déconvenue.

Dans une fin de match hachée, les Carquefoliens tenteront l’impossible et se montreront dangereux sur le but de Jérôme Alonzo, sans pour autant arracher la prolongation. Humbles dans la victoire, les Parisiens resteront de longues minutes sur le terrain à essayer de consoler les amateurs malheureux. Et comme un symbole, les deux équipes joueront une partie de leur avenir dans leur championnat respectif le week-end prochain. Carquefou face au voisin de Saint-Brieuc. Le PSG au stade Michel d’Ornano face à Caen.

Alban Lepoivre